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du 15 au 18 juin 2009 (semaine 25)
 

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2009-06-18 - Bangladesh
APRÈS LE PASSAGE DU CYCLONE


Trois semaines après le passage du cyclone Aila, qui a tué plus de 264 personnes, fait des milliers blessés et affecté plus de 3,2 millions de personnes,
des milliers de rescapés secourus par les organisations catholiques.

Les
secours peinent toujours à rejoindre les habitants des régions isolées ou des îles, comme à procurer aux nombreux réfugiés, l’eau et la nourriture dont ils manquent cruellement. Le bilan des morts est revu à la hausse quotidiennement, des milliers de personnes ont été portées disparues, essentiellement des femmes et des enfants emportés par la brusque montée des eaux. La Caritas-Bangladesh ainsi que des jeunes de paroisses catholiques, qui se sont investis dès l’alerte au cyclone, tentent de faire parvenir des colis d’urgence là où l’aide des ONG et celle du gouvernement n’arrive pas.

Le 25 mai dernier, le cyclone Aila accompagné de vents soufflants jusqu’à 120 km/h a balayé le sud du Bangladesh et l’est de l’Inde, provoquant des vagues de plusieurs mètres de haut et des inondations gigantesques. Au Bangladesh, les digues ont cédé sur plus de 1 400 km. Masudur Rahman, membre de la Caritas, raconte : « Soudain, en 40 minutes, des vagues de 7 à 8 pieds de haut (de 2,10 à 2,40 mètres) ont déferlé (…). Cette fois-ci, le niveau de l’eau était inhabituel. Bien que la vitesse des vents ait été moins forte, la montée des eaux a été tellement rapide qu’elle a démoli la plupart des cabanes de terre et de branchages. Beaucoup de maisons sont encore sous les eaux. Quelques-unes y resteront jusqu’à ce que les digues soient réparées. Et à cause des marées, les maisons sont inondées encore et encore… »

Parmi les autres problèmes relevés par les volontaires, on cite encore le nombre très insuffisant des abris, la mauvaise construction de digues qui n’ont pas résisté et l’absence de système de drainage en vue des inondations prévisibles.

C’est ce dernier point qui rend aujourd’hui la situation des sinistrés particulièrement critique : depuis le passage d’Aila, l’eau de mer inonde un peu plus chaque jour les territoires que le cyclone avait épargnés, infiltrant les puits, les étangs et les canalisations d’eau potable. L’impact réel du désastre n’est apparu que plusieurs jours plus tard ; les récoltes de riz sont définitivement compromises par les inondations, le bétail est mort dans sa presque totalité, les « fermes » d’élevage de crevettes, l’une des principales ressources des pêcheurs de la région, ont été balayées par le cyclone, des centaines de milliers de maisons sont détruites, l’eau véhicule des maladies infectieuses et les épidémies se répandent.

Parmi ceux qui continuent d’apporter secours à la population déplacée, de jeunes bénévoles de la Sonadanga Catholic Little Flower Sangha (SCLFS), une organisation catholique, distribue des colis dans les régions inondées et difficiles d’accès. Leur groupe, issu de six paroisses du diocèse de Kulna et encadré par la Caritas, sillonne en camionnette ou en bateaux les districts touchés, particulièrement celui de Satkhira, le plus affecté par la catastrophe, et déjà sinistré en novembre 2007. (source : EDA)

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