Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 juin 2009 (semaine 25)
 

-
2009-06-22-
DANS LA PERSPECTIVE DU GRAND ET SAINT CONCILE


Du 6 au 13 juin, à Chambésy en Suisse, s’est tenue, sur initiative du Patriarcat de Constantinople, la 4ème Conférence panorthodoxe préconciliaire, qui renoue le dialogue après 20 ans de "blocages".

Le Conférence a concentré ses travaux sur l’épineuse question de la « diaspora », ou comment organiser la présence orthodoxe en Occident, dans la diversité des diocèses qui sont sous la juridiction de différents patriarcats, sur un même territoire, en partiulier en Occident et aux USA.

Aux États-Unis, l’Église orthodoxe d’Amérique a proclamé son autocéphalie, reconnue par le Patriarcat de Moscou mais pas par les autres Patriarcats. En France, il existe six juridictions : Constantinople, Moscou, Bucarest, etc.qui se retrouvent au sein de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF)

L’idée d’un grand concile panorthodoxe, destiné à mettre à jour l’organisation de l’Orthodoxie mondiale et son rapport à la société, a été lancée au début des années 1960. Une série de quatre conférences préconciliaires, de 1961 à 1968, avait fixé une liste de thèmes à aborder. Une succession de quatre commissions et de trois conférences, la dernière s’étant tenue en 1986 à Chambésy (Suisse), a permis d’adopter diverses recommandations (règles du mariage et du divorce, date de Pâques, œcuménisme…).

La période de "blocages" s’explique par les évolutions dans les pays de l’Est après la chute du communisme, et par des tensions entre le Patriarcat de Moscou et celui de Constantinople.

En octobre dernier, une réunion au sommet («synaxe ») des chefs d’Églises autocéphales, à Istanbul, a permis de relancer ce dialogue au plus haut niveau. Les primats y ont affirmé leur volonté de "remédier rapidement à tous les désordres canoniques ayant surgi en raison de circonstances historiques et de besoins pastoraux, comme ceux existant dans la soi-disant “diaspora orthodoxe”, afin de surmonter toutes les influences qui sont étrangères à l’ecclésiologie orthodoxe."

Le communiqué final de la conférence, publié vendredi par son président le métropolite Jean (Zizioulas) de Pergame, du Patriarcat œcuménique, souligne « la volonté commune des Églises orthodoxes de résoudre le problème de l’organisation canonique de la “diaspora orthodoxe”, conformément à l’ecclésiologie, à la tradition et la pratique canoniques de l’Église orthodoxe ».

Dans cette optique, la conférence a décidé la création de nouvelles « assemblées épiscopales » ayant « pour mission de manifester et de promouvoir l’unité de l’Église orthodoxe, d’exercer ensemble la diaconie pastorale des fidèles de la région et de rendre au monde leur témoignage commun ».

Elle a en outre disposé que « les premiers des évêques dans la région relevant du Patriarcat œcuménique sont présidents des assemblées et, en leur absence, les évêques suivants conformément à l’ordre des Diptyques » (hiérarchie traditionnelle entre les patriarcats) et que toute décision sera prise « conformément au principe d’unanimité » : un revers pour Moscou, qui demande que ces présidents soient au contraire élus par leur assemblée. (source : Orthodoxie)


Retour aux dépêches