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2009-06-26
DES PRÉCISIONS POUR CLARIFIER UNE POSITION AMBIGUE

Mgr Müller, archevêque de Ratisbonne, rappelle qu'interprêter le "silence du Pape" comme un assentiment des ordinations prévues par la Fraternité S. Pie X, est sans fondement. La déclaration du Saint-Siège est claire et sans sous-entendus.

Mgr Gerhard Ludwig Müller, évêque du diocèse où se dérouleront ces ordinations, a tenu à le préciser dans la déclaration qu'il vient de publier : " L'ordination sacerdotale est un sacrement de l'Eglise: aucune personne, aucun groupe ne peut prétendre se l'approprier pour en user à sa guise. C'est pourquoi tous, qu'ils reçoivent ce sacrement, ou qu'ils le donnent, sont tenus à la discipline sacramentelle et canonique de l'Eglise.

" Le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale est donné aux évêques par le Christ dans l'Esprit Saint, dans le but de renouveler sans cesse et d'affermir les fondements de l'unité de l'Eglise; et certainement pas pour donner à la dissidence une apparence de légitimité.

" Il n'y a là aucune place pour des groupes se voulant Eglise à la place de l'Eglise et cherchant à accaparer sa mission d'enseignement.

" La distinction faite par l'Eglise entre un usage "valide" et un usage "légitime" du pouvoir donné à l'évêque de conférer le sacrement de l'ordre n'est pas une "pinaillerie" du droit canonique; elle est garante d'un usage correct des sacrements, conformément à leur définition au sein de l'Eglise.

" Dans le cas des ordinations prévues ces jours-ci à Zaitzkofen, il n'y a pas pour les futurs prêtres de lettres dimissoriales valides selon ce qui est requis par le Canon 1015 du Code de Droit canonique. D'autre part, la personne appelée à conférer le sacrement, à savoir l'un des quatre évêques ordonnés illégalement par Mgr Lefebvre, n'est pas en communion hiérarchique avec le Pape Benoît XVI, et ne peut donc obtenir de moi-même, en tant qu'Ordinaire du lieu, l'autorisation de procéder aux ordinations sur le territoire de mon diocèse.

" Par son organe de presse, le Saint Siège a qualifié les ordinations prévues d'illégitimes et contraire à l'unité de l'Eglise. D'aucuns parlent d'un soi-disant "silence du Pape", et voudraient l'interpréter comme une assentiment sous-entendu: tout cela est sans fondement. Ces tactiques sont plutôt la preuve que deux forces opposées sont en train de s'unir pour tenter de neutraliser l'autorité de Pape. Ces forces sont, l'une comme l'autre, très éloignées d'une pensée véritablement catholique, d'un "sentire cum Ecclesia".

" D'un côté, les modernistes voudraient amener les évêques à s'opposer au Pape; de l'autre les traditionalistes veulent opposer le Pape aux évêques. Il devient donc urgent que la Fraternité S. Pie X s'en tienne à ce qu'on ne cesse de lui demander, à savoir de reconnaître l'autorité du Pape; et que les modernistes en viennent enfin à s'approprier réellement et pleinement le Concile Vatican II.

" Le Concile, en effet, s'adresse bien à tous lorsqu'il dit: "Sont incorporés pleinement à la société qu'est l'Eglise ceux qui, ayant l'Esprit du Christ, acceptent intégralement son organisation et tous les moyens de salut institués en elle, et qui, en outre, grâce aux liens institués par la profession de foi, les sacrements, le gouvernement ecclésiastique et la communion, sont unis, dans l'ensemble visible de l'Eglise, avec le Christ qui la dirige par le Souverain Pontife et les évêques." (source : KNA)

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