Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 juin 2009 (semaine 26)
 

-
2009-06-30 - Russie
NOTRE MISSION DANS LE MONDE


En dressant le bilan des premiers cent jours de son patriarcat, Kyrill I conscient de la nécessité d’établir des passerelles entre l’Eglise et « la société civile » tient à mieux mobiliser les laïcs à la mission et les sujets sont nombreux.

" L’attitude, encore trop répandue parmi le clergé consistant à croire « nous témoignons de la foi chrétienne par notre seule existence » - n’a plus lieu d’être. Si les apôtres avaient eu cette attitude le christianisme se serait éteint au bout de plusieurs générations. « L’activisme » de certaines organisations agressives et collectivistes de jeunesse orthodoxe qui sortent dans la rue - n’a rien à voir avec la mission."

" Il convient de faire de sorte à ce que les diplômes des séminaires et des académies de théologie soient reconnus par l’Etat, ceci au risque de voir certains promus ne pas se faire ordonner et revenir dans le monde. Il est préférable de s’appuyer sur l’aide de ces futurs missionnaires que de rejeter d’emblée ceux qui, réflexion faite, renoncent à la prêtrise. Le nouveau patriarche s’appliquera à ce que les séminaires et les académies de théologie soient homologués par l’Etat."

" N’idéalisons pas le statut de l’Eglise sous l’ancien régime : une grande partie de la nation s’en était éloignée lors de la révolution et des années qui la suivirent. Dans ses mémoires l’archiprêtre Georges Chavelsky, responsable de l’aumônerie des armées et proche de la famille Impériale, atteste d’un grand degré de laissez aller au sein de l’Eglise comme dans la société. Il parle de l’abîme qui existait entre les hauts responsables de l’Eglise et le monde tel qu’il était."

" Il y avait bien sûr beaucoup de facteurs positifs dans l’Eglise et la société avant la révolution. Mais il ne faut en aucun cas envisager un retour à la situation d’avant 1917. Il nous faut élaborer un nouveau modèle de relations entre l’Eglise et l’Etat qui rendrait impossibles les phénomènes négatifs ayant causé la révolution."

" L’Eglise est actuellement séparée de l’Etat, juridiquement comme politiquement. L’Etat ne s’ingère pas dans les affaires de l’Eglise qui, à son tour, ne se mêle pas de politique, ne soutient aucun parti. L’Etat ne risque pas de se « cléricaliser », l’Eglise de devenir étatique."

" N’oublions pas cependant que c’est l’orthodoxie de tradition russe qui a, dans les siècles, exercé une influence déterminante sur la personnalité spirituelle de la Russie, pays multiconfessionnel et du peuple russe."

" Les deux grandes entités que sont l’Eglise et l’Etat poursuivent des objectifs souvent communs : plus de bien-être spirituel et matériel pour nos concitoyens."

" Il y a des problèmes qu’il est impossible de résoudre en agissant d’une manière isolée, celui de la situation démographique, par exemple. Nous devons agir d’une manière concertée. L’Eglise orthodoxe est disposée à collaborer dans ce domaine avec les grandes religions traditionnelles. (source : Orthodoxie)

Retour aux dépêches