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2009-07-06 - Philippines
LE PAPE ÉVOQUE L'ATTENTAT MEUTRIER DE COTABATO

Au moins 5 personnes ont été tuées et 34 autres blessées, dimanche, par l'explosion d'une bombe alors que des fidèles sortaient de la cathédrale de l'Immaculée Conception, dans la ville de Cotabato, après avoir assisté à la messe,

A l'Angelus, lors d'une réflexion dédiée au sacrifice du Christ qui a versé son sang pour racheter les péchés du monde, selon la tradition chrétienne, immédiatement mis au courant, Benoît XVI a déploré que "du sang humain continue à couler à cause de la violence, de l'injustice et de la haine".

"Quand les hommes apprendront-ils que la vie est sacrée et appartient à Dieu seul ? Quand comprendront-ils que nous sommes tous frères ?"

" En priant Dieu pour les victimes de ce geste ignoble, je condamne une nouvelle fois le recours à la violence qui n'est jamais une voie juste pour résoudre les problèmes existants."

La bombe a explosé alors que des fidèles sortaient de la cathédrale. La police l'attribue à des rebelles musulmans. Quatre personnes, dont deux soldats, ont été tués sur le coup et une cinquième a succombé à ses blessures à l'hôpital. Les blessés sont en majorité des femmes et des enfants, a indiqué un prêtre qui a participé à leur acheminement à l'hôpital.

Un porte-parole de l'armée met en cause les rebelles séparatistes musulmans du Front Moro islamique de Libération (MILF), qui avaient perpétré des attaques similaires au cours des dernières semaines.

Le MILF, fort de 12.000 hommes, mène en effet une guérilla depuis 30 ans pour obtenir un Etat islamique indépendant dans le sud des Philippines, où la majorité catholique prédomine. Les négociations de paix avec le gouvernement restent dans l’impasse depuis la dernière décennie.

En août 2008, ils avaient attaqué et pris le contrôle de villages à majorité catholique et de plusieurs villes de Cotabato, une région agricole particulièrement défavorisée située sur la grande l'île méridionale de Mindanao.

Les dernières négociations ont échoué, alors que la Cour suprême du pays a décidé de suspendre la signature d’un important accord de paix à cause du mécontentement des dirigeants et communautés chrétiens à Mindanao, l’île du sud de l’archipel des Philippines. (source : VIS et Asianews)

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