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FlashPress - Infocatho
du 01 au 06 juillet 2009 (semaine 27)
 

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2009-07-06 - A l'Angelus du 5 jullet
EN FIXANT LES PLAIES DU CRUCIFIÉ

La fête du Précieux Sang du Christ qui était autrefois célébrée le premier dimance de juillet, fut pour Benoît XVI l'occasion de souligner l'amour de Dieu même dans nos conditions de misère morale extrême.

" Chers frères et sœurs !

" Dans le passé, le premier dimanche de Juillet se caractérisait par la dévotion au Très précieux Sang du Christ. Quelques uns de mes vénérés Prédécesseurs au siècle passé la confirmèrent, et le bienheureux Jean XXIII, avec la Lettre Apostolique Inde a primis ((30 juin 1960), en expliqua le sens et en approuva les Litanies.

" Le thème du sang, lié à celui de l'Agneau pascal, est de première importance dans la Sainte Écriture. L'aspersion avec le sang des animaux sacrifiés représentait et établissait, dans l'Ancien Testament, l'alliance entre Dieu et le peuple, comme lu dans le livre de l'Exode : « Alors Moïse prît le sang et en aspergea le peuple en disant :Voici le sang de l'alliance que l'Eternel a conclue avec vous sur la base de toutes ces paroles.» (Es 24.8).

" C'est à cette formule que Jésus se référa explicitement lors de la Dernière Cène, quand, offrant le calice aux disciples il dit : « Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés » (Mt 26,28). Et effectivement, à partir de la flagellation, jusqu'au transpercement du côté après la mort en croix, le Christ a versé tout son sang, celui du véritable Agneau immolé pour la rédemption universelle.

" La valeur salvifique de son sang est affirmée expressément dans de nombreux passages du Nouveau Testament. Il suffit de citer, en cette année sacerdotale, la belle expression de la Lettre aux hébreux : « Le Christ... entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle. Si en effet du sang de boucs et de taureaux et de la cendre de génisse, dont on asperge ceux qui sont souillés, les sanctifient en leur procurant la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui par un Esprit éternel s'est offert lui-même sans tâche à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un culte au Dieu vivant » (9,11-14).

" Chers frères, il est écrit dans la Genèse que le sang d'Abel, tué par son frère Caïn, crie vers le Dieu de la terre (cf. 4,10). Et malheureusement, aujourd'hui comme hier, ce cri ne cesse pas, parce que du sang humain continue à couler à cause de la violence, de l'injustice et de la haine.

" Quand les hommes apprendront-ils que la vie est sacrée et qu'elle n'appartient qu'à Dieu ? Quand comprendront-ils que nous sommes tous frères ? Au cri pour le sang versé, qui s'élève de si nombreuses parties de la terre, Dieu répond par le sang de son Fils qui a donné sa vie pour nous. Le Christ n'a pas répondu au mal par le mal, mais par le bien, par son amour infini.

" Le sang du Christ est le gage de l'amour fidèle de Dieu pour l'humanité. En fixant les plaies du Crucifié, tout homme, même dans des conditions de misère morale extrême, peut dire : Dieu ne m'a pas abandonné, il m'aime, il a donné sa vie pour moi ; et ainsi on retrouve l' espérance. Que la Vierge Marie, qui sous la croix, avec l'apôtre Jean, recueilli le testament du sang de Jésus, nous aide à redécouvrir la richesse inestimable de cette grâce, et à en ressentir une gratitude profonde et éternelle . (source : VIS)

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