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du 7 au 13 juillet 2009 (semaine 28)
 

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2009-07-13 - RD Congo
POUR UNE INTÉGRATION DES RÉFUGIÉS RWANDAIS


Il faut engager un processus d’intégration pour les 800.000 réfugiés rwandais et du Kivu, affirment les missionnaires, pour surmonter le cycle des drames qui touchent, à l’est du Congo, les populations locales en raison des violences armées.

Le Comité de coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a affirmé que depuis le début de l’année 2009, 800 000 personnes – 350 000 du Nord-Kivu et 450 000 du Sud-Kivu – ont été forcées d’abandonner leurs maisons et leurs villages. Ces déplacements sont principalement dus aux opérations militaires qui ont lieu contre les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).

Mais ces déplacements sont aussi la conséquence des attaques et des violences perpétrées contre la population civile soit par ces mêmes FDLR, soit par les Forces Armées Congolaises (FARDC). En ce qui concerne ces dernières, les troupes régulières de la 10ème région militaire de Sud Kivu et celles qui participent directement à l’opération Kimia II s’accusent réciproquement d’en porter la responsabilité. Selon l’OCHA, le fait que l’État ne donne plus de salaires aux militaires pousse les soldats des forces armées congolaises à continuer les extorsions contre les populations civiles, afin de pourvoir aux besoins de leurs familles.

Dans le nord et le sud Kivu, les forces armées congolaises, avec l’armée rwandaise et l’appui des “Casques Bleus” de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC), sont en train de mener une série d’opérations militaires contre le FDLR, qui répondent par des actions de représailles contre les civils.

Selon “Paix au Congo”, pour surmonter ce cycle infernal de violences, il faut cesser d’accuser de génocidaires le peuple hutu en général et les réfugiés hutu rwandais de la RDC en particulier, les FDLR comprises. Dans cette perspective, il apparaît nécessaire de faire une distinction claire entre les civils et les groupes armés, entre les réfugiés hutu rwandais en général et ce groupe plus restreint de personnes qui sont recherchées par la justice rwandaise et internationale pour leur implication dans le génocide rwandais de 1994.

Une seconde étape pourrait être celle de convaincre les FDLR au désarmement et à accepter la délocalisation dans d’autres zones de la RDC proposées par le Gouvernement congolais et par la communauté internationale, qui devraient assurer l’assistance et la sécurité, en leur accordant le statut de réfugiés. Mais aussi dans une telle situation de diaspora, les membres des FDLR auraient toujours la possibilité de s’engager, avec des moyens non violents, pour un changement politique de la réalité rwandaise qui, dans l’avenir, pourrait permettre leur retour pacifique dans la patrie. (source : Agence Fides)

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