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du 13 au 18 juillet 2009 (semaine 29)
 

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2009-07-18 - Brésil
PRÉCISIONS SUR "L'AFFAIRE DE RECIFE"


Commentant le cas de la jeune fille de 9 ans, victime de viol qui a subi un avortement, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a dit la préoccupation de l'Église de faire preuve de miséricorde vis-à-vis de la jeune fille.

Sans nier que les médecins et les autres personnes qui ont participé à aider la jeune fille à recourir à un avortement sont automatiquement engagés dans le processus d'excommunication, l'Église n'a pas l'intention de refuser à la jeune fille de miséricorde et de compréhension, dit la déclaration publiée le11 Juillet par L'Osservatore Romano.

La Congrégation rappelle la condamnation par l’Église de l’avortement provoqué, est une « doctrine » qui « n’a pas changé et ne peut changer ». Mais il y a aussi à tenir compte des situations avant toute condamnation catégorique.

Sur l’attitude à tenir dans les cas où la grossesse met la vie de la mère est en danger, la Congrégation distingue en effet l’intervention qui provoque directement la mort du fœtus, « qui ne peut jamais être licite », et une intervention visant à sauver la mère, intervention non abortive en soi mais pouvant avoir « comme conséquence collatérale la mort de l’enfant », qui seule est considérée comme licite.

Ce texte veut apporter une réponse aux débats provoqués par le texte de Mgr Fisichella publié en mars dans L’Osservatore Romano après la publication de l’excommunication de la mère et des médecins de la fillette. Celui-ci ne remettait pas en cause la position de l’Église catholique sur l’avortement provoqué – « toujours condamné par la loi morale comme un acte intrinsèquement mauvais », rappelait-il – mais invitait à se placer sur un plan pastoral et à tenir compte de la situation tragique de la fillette.

« Avant de penser à l’excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder sa vie innocente », posait Mgr Fisichella, ajoutant que, si d’autres vies innocentes avaient été supprimées, « cela ne suffit pas pour porter un jugement qui tombe comme un couperet ». « Ce sont d’autres personnes qui méritent l’excommunication et notre pardon, pas ceux qui t’ont permis de vivre », terminait-il à l’adresse de la fillette.

Après cette publication, Mgr José Sobrinho, archevêque de Recife, et des membres de l’Académie pontificale pour la vie se seraient plaints, demandant une mise au point de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cet « éclaircissement » du 11 juillet rappelle les principes, sans critiquer explicitement l’approche pastorale formulée par Mgr Fisichella.

Dans le même temps Mgr José Cardoso Sobrinho a fait valoir ses droits à la retraite en raison de son âge. (source : CNS)

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