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du 26 juillet au 1 août 2009 (semaine 31)
 

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2009-08-01
LA RESPONSABILITÉ MISSIONNAIRE DES DIOCÈSES


Les Instituts missionnaires présents en Italie dont la mission se trouve sur tous les continents, réunis dans la CIMI, la Conférence des instituts missionnaires en Italie, ont envoyé aux évêques italiens un message de "repositionnement".

La lettre analyse la situation actuelle ecclésiale italienne qui est proche de celle de beaucoup d'Églises occidentales : “ Notre identité missionnaire elle-même, à l’intérieur du monde ecclésial italien, connaît des connotations un peu confuses. La réaffirmation de la ‘responsabilité missionnaire de l’Eglise locale’ nous a poussés aux marges de ce qui jusqu’à hier nous voyait comme les seuls protagonistes”.

A quoi s'ajoute le fait que le nombre de nos missionnaires hommes et femmes d’origine italienne est en baisse continuelle; les vocations sont rares, nos communautés sont de plus en plus composées de personnes âgées rentrées pour des raisons d’âge et de santé."

On reconnaît donc la nécessité d’un “repositionnement” dans l’Eglise locale des instituts missionnaires qui sont nés dans un contexte très différent du contexte actuel. “Ils affirment aujourd’hui avec force leur appartenance à l’Eglise locale, à laquelle ils collaborent avec l’apport de leur charisme, et dont le presbyterum forme un unique presbytérium avec ceux du diocèse.

De ces considérations naît le désir d’une “plus grande participation à la vie quotidienne des diocèses, dans des rapports fraternels avec toutes les ‘forces missionnaires’ qui sont présentes en eux”, en renforçant “les liens qui relient les missionnaires à leurs Églises d’origine, auxquels ils continuent radicalement d’appartenir, même s’ils agissent dans des Eglises sœurs”.

Parmi les signes qui manifestent l’appartenance des missionnaires à l’Eglise locale, le texte cite la remise solennelle du mandat par l’évêque aux membres des Instituts en partance pour la mission, “un geste qui rappelle avec force que c’est toujours l’Eglise locale qui envoie, même si ce ou cette missionnaire passe par une institution ecclésiale spécifique”.

Une fois rentrés dans leur Eglise d’origine, les missionnaires hommes et femmes offrent tout d’abord par leur consécration ad vitam “un témoignage fort de la nature missionnaire de l’Eglise”... "Notre présence au milieu d’étrangers d’autres religions et dans des situations particulièrement dégradantes de pauvreté et de marginalisation, considérée par certains d’entre nous comme une continuation naturelle de leur charisme d’évangélisateurs ad vitam, voudrait être pour tous une occasion d’offrir une contribution à l’œuvre de présence et d’assistance qui appartient de droit aux opérateurs de pastorale de l’Eglise locale".

La lettre se termine par une double requête qui ne s'adresse pas qu'à l'Église qui est en Italie : “Dans notre effort de conversion pour agir ‘dans’ l’Eglise italienne et non ‘parallèlement’ à elle, rappelez-nous toujours que nous ne sommes cependant pas appelés à rester, mais à partir. Notre charisme spécifique nous oriente exclusivement vers la mission ad gentes même à l’intérieur des diocèses italiens.

" La consécration ad gentes peut prendre différentes formes et peut s’insérer dans la pastorale missionnaire de toute Eglise locale, mais ne peut être réduite à des missions de suppléance dans la pastorale ordinaire. Aidez-nous à nous reconnaître comme patrimoine ecclésial particulier de vos diocèses, et donnez-nous le goût de nous sentir tels, en particulier en promouvant la vocation missionnaire avec la même conviction que celle avec laquelle on encourage les vocations sacerdotales et religieuses.

" Un diocèse a besoin de missionnaires ad gentes, prêtres et laïcs, religieux et religieuses, et fidei donum, qui oeuvrent de par le monde, de même qu’il a besoin de prêtres et d’agents pastoraux dans les paroisses”. (source : CEI)


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