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du 16 au 22 août 2009 (semaine 34)
 

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2009-08-22 - France
DE MOINS EN MOINS NOMBREUX


Les Français se déclarant catholiques sont toujours moins nombreux (64% en 2009 contre 81% en 1952), plus vieux que l'ensemble de la population française selon une enquête IFOP parue dans le quotidien Le Monde.

Existant depuis longtemps, le rappelait l'enquête parue dans le livre d'Henri Godin et Yvan Daniel, deux aumôniers de la JOC, des chrétiens en milieu ouvrier. "France Pays de mission", déjà en 1943, signalait ce recul du poids des catholiques dans la population française.

Il s'est révélé surtout au lendemain des événements de mai 1968 et à partir du milieu des années 1970, avec une chute brutale de 87% en 1972 à 76% en 1978, puis il a été régulier au cours des vingt dernières années, selon cette récente étude fondée sur des enquêtes historiques de l'IFOP et un cumul de données réalisé à partir d'enquêtes sur la période 2005-2009.

Le nombre de ceux que l'IFOP appelle les "messalisants" (personnes déclarant se rendre à la messe tous les dimanches, 7% des catholiques) a connu un net déclin, passant de 27% des Français en 1952 à 4,5% en 2006.

Selon l'enquête, le déclin du catholicisme est apparu principalement au cours des vingt dernières années en parallèle avec la progression du nombre de personnes se déclarant sans religion. Celles-ci représentaient 21% des Français en 1987 (pour 75% de catholiques) contre 28% en 2009 (64% de catholiques).

Au cours de la même période, la part des protestants est passée de 1% à 3% et celle des autres religions, dont l'islam, de 3% à 5%.

Comparés à la population française, les catholiques se distinguent essentiellement par leur pyramide des âges. Ils ne sont que 23% parmi les moins de 35 ans (30% dans la population française), mais atteignent 50% chez les plus de 50 ans (42% dans la population française).

Ces écarts s'accentuent, souligne l'enquête, si l'on considère les catholiques pratiquants (réguliers ou occasionnels, un quart des catholiques) : 16% de moins de 35 ans et 65% de plus de 50 ans.

Enfin, les catholiques, selon l'enquête, "affichent une proximité pour les partis de droite plus élevée que l'ensemble des Français", avec 30,6% d'entre eux se disant proches de l'UMP contre 25,1% de l'ensemble des Français, une proximité encore plus marquée chez les catholiques pratiquants (38,9%).

Dans d'autres pays chrétiens, l'on peut constater un recul similaire. La pratique religieuse belge est en recul. Moins de pratiquants, moins de mariages, moins de baptêmes. Mais cela n'étonne pas le cardinal Danneels, qui tempère les chiffres parus depuis 1998.

Ainsi, en 2006, 56,8% des nouveaux-nés étaient baptisés, contre 93,6% en 1967. Le nombre de mariages religieux, 86% en 1967, est passé à 26,7%. Et le nombre de funérailles religieuses de 84,3% en 1967 à 61%, aujourd'hui..

Au Canada, de 1991 à 2001, le nombre de Canadiens s´identifiant comme catholiques romains ou protestants a diminué de 80% à 72%.

L'Amérique latine connait aussi un même recul des catholiques qui ont diminué de 20 % au Brésil. Mais dans le même temps, la RD Congo ou le Vietnam connaissent une réelle progression.

Les statistiques sont toujours à étudier avec nuance et rigueur, car les questions formulées n'expriment pas toujours la vie spirituelle de ceux qui ont été questionnés. (source : agences dont CNS, Apic)


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