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du 3 au 5 septembre 2009 (semaine 36)
 

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2009-09-05 -
L'UN DES CÉRÉMONIAIRES PONTIFICAUX EST CONGOLAIS


A la veille du Synode des évêques pour l'Afrique, Benoît XVI concrétise sa pensée et ses orientations en nommant pour la première fois, un Africain, originaire de la République démocratique du Congo, comme cérémoniaire pontifical.

Il s'agit de Mgr Jean-Pierre Kwambamba Masi, prêtre de la R.D. du Congo, âgé de 49 ans. Il assistera le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Guido Marini. Il était déjà official de la Congrégation romaine pour le culte divin et la discipline des sacrements.

Cette nomination survient au lendemain de la nomination du sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale du monde la santé, Mgr Jean-Marie Musivi Mpendawatu, également originaire de R.D.C.

Rappelons que la Congrégation romaine pour la liturgie a approuvé officiellement, en 1988, le rite dit « zaïrois » comme l'un des rites catholiques officiels. Il correspond à la vie et à la culture africaines.

C'est un rite caractérisé particulièrement par la participation active de l'assemblée, notamment par la danse, comme une expression de la foi, par l'invocation des saints et des ancêtres, par la mise en valeur du rôle des lecteurs, et par le style très oral des prières.

" Le "rite zaïrois", approuvé par Rome, correspond à la culture du peuple", écrivait alors le P. Mitendo, auteur d'une thèse sur la sacramentalité du système matrimonial négro-africain, auprès de l'Université de Fribourg en Suisse.

" Les gens sont impliqués dans la liturgie car ils se sentent reconsidérés et reconnus. Les missionnaires, qui nous ont évangélisés, ont apporté leur manière d'être. Il était temps que nous aussi, nous puissions réinsérer l'évangélisation dans notre milieu, en prenant en compte la vie et la culture africaines.

" Le "rite zaïrois" insiste sur la participation active de l'assemblée, l'engagement des fidèles. Par exemple la danse, il n'y a pas que quelques fidèles qui dansent mais toute l'assemblée. Nous ne dansons pas comme dans une discothèque, mais nous dansons car la danse fait partie de notre culture. C'est une expression de notre foi.

" Une deuxième particularité est l'invocation des saints et des ancêtres qui tient une place très importante dans la liturgie zaïroise. Elle est une affirmation eschatologique de l'assemblée chrétienne. Cette évocation est essentielle car elle fait partie de la culture du pays. Le Congo a une culture basée sur la tradition orale qui accorde aux ancêtres une grande place.

" Une troisième caractéristique est le rôle des lecteurs dans les célébrations liturgiques. Ce rôle est revalorisé car ils assument une grande responsabilité.(source : Service de presse du Vatican)

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