-
2009-09-16 -
POUR UNE FRATERNITÉ SANS FRONTIÈRES

Les évêques du Venezuela, de l´Equateur et de la Colombie prônent la "fraternité sans frontières", à "l´unité et au respect" entre les trois nations, à l´approche notamment du bicentenaire de leur proclamation d´indépendance.

La grande responsabilité que le Venezuela, l´Équateur et la Colombie ont démocratiquement confiée à leurs gouvernants les oblige à surmonter tout sentiment négatif ou toute difficulté idéologique susceptibles d´entraver un dialogue sincère et constructif, déclarent dans un message conjoint daté du 13 septembre, les présidents des Conférences épiscopales de ces trois pays d´Amérique latine, respectivement Mgr Rubén Salazar Gómez, archevêque de Barranquilla, Mgr Antonio Arregui Yarza, archevêque de Guayaquil, et Mgr Ubaldo Ramón Santana Sequera, archevêque de Maracaibo -, publié à l´issue d´une session extraordinaire à Bogotá.

Chargés d´examiner les relations entre les trois pays, qui traversent une période de fortes tensions en raison de la volonté de la Colombie d´implanter des bases militaires américaines sur son sol, "pour faciliter le dialogue et atténuer les difficultés présentes", les évêques appellent à "l´unité et au respect" entre les trois nations, à l´approche notamment du bicentenaire de leur proclamation d´indépendance.

L´Équateur a rompu depuis un an toute relation diplomatique avec la Colombie qui vient par ailleurs de voir ses rapports avec le Venezuela "gelés".

Les désaccords politiques et idéologiques, ajoutent les évêques, ne doivent pas faire oublier l´essentiel aux gouvernants : "Ce n´est qu´en nous unissant et en mettant en commun nos ressources, nos talents et notre patrimoine religieux et moral que nous parviendrons à surmonter la misère et la pauvreté qui affectent encore une immense partie de nos populations urbaines, rurales et indigènes.

La solution à ces maux, déclarent-ils, implique que tous les dirigeants, les institutions et les citoyens adoptent une ouverture d´esprit qui dépasse les nationalismes mesquins et s´ouvre à la fraternité sans frontières que souhaitait nos ancêtres communs qui donnèrent naissance à la liberté". Avant de réclamer la "contribution de tout le monde" pour faire prévaloir "le respect réciproque, la volonté résolue de surmonter les conflits et la recherche permanente des idéaux qui nous unissent". (source : Misna)

Retour aux dépêches