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du 20 au 23 septembre 2009 (semaine 39)
 

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2009-09-23 -
INAUGURATION DE L'ACADÉMIE CATHOLIQUE DE FRANCE

Le 22 septembre a été présentée la fondation de l'Académie catholique de France qui entend mettre en relief l'apport de la pensée chrétienne dans les débats de société. 70 intellectuels et 18 institutions participent à sa fondation.

Elle tiendra son congrès inaugural le 23 octobre, avec pour thème : "Dieu, le temps, la vie". Inspirée de l'Académie Catholique de Mayence, en Allemagne, elle est néeen 2007 de l'initiative d'un groupe d'universitaires, dont le Pr Philippe Capelle-Dumont, le Pr ofesseur de médecine Edgardo D. Carosella et le P. Jean-Robert Armogathe. Elle n'est pas liée à l'épiscopat.

Elle a son siège au collège des Bernardins, à Paris, organisera des colloques scientifiques, nationaux et régionaux, et prendra, le cas échéant, des positions publiques sur les questions de société posées par l'actualité. Le corps académique est composé à 84% de laïcs.

Cette instance qui se revendique tout à la fois académique et catholique, vient à l'heure où l'Église semble particulièrement discréditée, et où tout ce qui relève tant soit peu de l'institution fait peur, c'est pour le moins, comme le dit Nathalie Nabert, Doyen honoraire de la faculté de lettres de l'Institut catholique de Paris.

Les personnalités impliquées dans l'« Académie catholique de France » du philosophe Rémi Brague au journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud en passant par le P. Jean-Robert Armogathe et Mgr Joseph Doré, comme au vu des institutions qui soutiennent cette Académie : les huit facultés de théologie catholiques, l'École biblique de Jérusalem, des revues, etc ..., l'affaire est sérieuse

Pas question, précise l'un des fondateurs, le philosophe et prêtre Philippe Capelle, de faire du « lobbying » : il n'y aura ni pétitions, ni prises de position sur chaque événement d'actualité. Ce qui est visé, c'est moins l'engagement que l'expertise.

En créant une Académie, le modèle est clairement celui de l'Allemagne, où dialoguent ainsi des philosophes, des théologiens et des scientifiques.

En 2004, dans la revue Esprit, Philippe Capelle et Henri-Jérôme Gagey demandaient que l'on fasse droit à une tradition catholique de rencontre entre la foi et la raison. Enfin, la nécessité d'une parole de laïcs est aussi mise en avant : depuis quelques années, l'opinion publique a tendance à confondre l'Église avec le clergé. « Nous voulons ainsi favoriser l'émergence de laïcs intellectuels, sortir d'une certaine langue de buis, du ghetto où les catholiques se sont volontairement enfermés », complète Rémi Brague.

Le choix du lieu où siègera la nouvelle Académie catholique est emblématique, rappelons en effet que c'est au Collège des Bernardins que Benoît XVI s'était adressé au monde de la culture, lors de son voyage en France il y a un an.

En octobre 2008 un comité restreint s'était réuni au Collège des Bernardins, à Paris, décidant de l’appellation « Académie catholique de France » et de son siège social à cette adresse. En janvier 2009, première réunion du bureau, avec Philippe Capelle (président), Jean-Robert Armogathe et Edgardo Carosella (vice-présidents), Pierre Manent (secrétaire), avec adoption finale des statuts et du règlement intérieur. En mars 2009, première réunion du conseil scientifique et élection des premiers membres du « corps académique ».

Deux instances forment cette Académie :

– un corps académique, composé de personnalités de différentes disciplines scientifiques, philosophiques théologiques, artistiques et juridiques, dont l’œuvre est reconnue. Pour l’instant, il comprend 25 personnes (liste ci-joint). À terme, il devrait atteindre 70 membres.
– Une association d’adhérents, réunissant les institutions et personnes qui le désirent, « dont la production témoigne d’un attachement à la tradition intellectuelle du catholicisme ainsi qu’à son actualisation ». Ils sont aujourd’hui au nombre de 80, dont 18 institutions.(source : La Croix)


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