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du 27 au 30 septembre 2009 (semaine 40)
 

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2009-09-30
LES RELIGIEUX PÈRES DU SAINT-ESPRIT

Le troisième centenaire de la mort du P. Poullart des Places, fondateur des Pères du Saint-Esprit, ou Spiritains, a vu des religieux africains revenir aux sources d’une des plus importantes congrégations missionnaires

«Rendre hommage. » Par cette formule, Mgr Gabriel Mbilingi explique pourquoi il a tenu à venir de l'Angola à Rennes dimanche 27 septembre commémorer la mort, il y a trois cents ans, de Claude-François Poullart des Places (1679-1709), fondateur des Spiritains en 1703.

" Je suis venu leur rendre hommage. Ils ont été les seuls missionnaires partout présents en Angola jusqu’à l’indépendance en 1975 et ils tiennent toujours un grand nombre de paroisses dans le pays", rappelle l’archevêque de Lubango.

Mgr Gabriel Mbilingi, lui-même spiritain, comme la plupart des évêques angolais, avait tenu à à venir à Rennes dimanche dernier commémorer la mort, il y a trois cents ans, de Claude-François Poullart des Places (1679-1709), fondateur des spiritains en 1703, l'une des plus importantes congrégations missionnaires.

Dans son homélie, durant la messe présidée par Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, dans la cathédrale pleine et devant une vingtaine de descendants de l’unique sœur du fondateur, il a ainsi défini « l’esprit Poullart » : disponibilité aux plus pauvres et souci d’inculturation.

En effet, "quand un évêque nous demande de venir nous installer quelque part, nous vérifions toujours qu’il s’agit d’une zone défavorisée", confirme le P. Jean-Yves Urfié, spiritain ayant vécu quarante-quatre ans en Haïti. Quant à l’inculturation, nombreux ont été les Spiritains à étudier un dialecte, d’Afrique ou d’ailleurs, et à établir les premiers dictionnaires et grammaires de ces langues.

Rien ne prédestinait pourtant le Rennais Claude-François Poullart des Places à faire un tel choix de vie. Fils d’un riche avocat, filleul du président du Parlement de Bretagne, il a mené une vie mondaine avant de se destiner à Dieu. À Paris, où il est allé étudier la théologie, il est ému par la misère des petits ramoneurs savoyards et se met à les instruire et à les catéchiser. Touché également par la pauvreté de certains séminaristes, il se consacre à les loger, à les nourrir et à les former spirituellement.

" Si Poullart des Places est peu connu en France, poursuit le P. Urfié, c’est sans doute parce qu’il est mort à 30 ans, emporté par une pleurésie au cours du très glacial hiver 1709, après seulement deux années de sacerdoce, et parce qu’il n’a pratiquement rien écrit."

Sa congrégation missionnaire, qui compte 2 250 religieux (dont près de 400 en France), se rend compte en effet de l’importance prophétique de son œuvre et cherche à la faire mieux connaître. "Notre mission auprès des plus abandonnés prend désormais d’autres visages que ceux, traditionnels, de la mission en Afrique," explique le P. Christian Berton, assistant général de la congrégation à Rome. " Nous agissons en fonction des besoins et des urgences, qu’il s’agisse d’aider une coopérative agricole au Congo-Kinshasa, de créer une pêcherie au Brésil, de replanter des arbres en Haïti." (source : Spiritains)


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