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du 01 au 04 octobre 2009 (semaine 40)
 

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2009-10-04 - Costa Rica
UNE DÉMOCRATIE SANS VALEURS TRAHIT SON PEUPLE


" Une démocratie sans valeurs... se convertit facilement en une dictature et finit par trahir son peuple", déclare le président de la Conférence épiscopale à propos d'une modification de la Constitution.

Pour le cardinal Hugo Barrantes Urena, archevêque de San José de Costa Rica, ce projet, avancé par le "Mouvement pour un État laïc en Costa Rica" n'est pas nécessaire même si ses promoteurs prétendent sauvegarder la liberté religieuse des citoyens, par cette modification de la Constitution politique.

Pour les évêques, au contraire, il s’agit d’une « fausse intention », car la "rédaction actuelle de l’article 75 et l’interprétation juridique de la Cour constitutionnelle" garantissent déjà largement la liberté religieuse du peuple, "en pleine harmonie avec le règlement international et la Doctrine sociale de l’Eglise".

Pour les évêques, les membres du Mouvement pour un État laïc sont manifestement des « adversaires de l’Evangile et de l’éthique chrétienne qu’enseigne l’Eglise » et nourrissent un « intérêt particulier marqué » qui certainement « est un obstacle à la recherche du bien commun authentique », en plus de les discréditer comme « défenseurs supposés de la liberté religieuse», dénoncent les signataires.

En outre, disent-ils, la propositon "qui ne refléte pas la volonté de la majorité des électeurs" modifie la Constitution politique, qui « comme fruit de notre identité nationale, a permis historiquement une collaboration saine, respectueuse et équilibrée entre l’Eglise et l’Etat en ce qui concerne le développement intégral de notre pays ».

En même temps, « la suppression du nom de Dieu du serment constitutionnel montre clairement un douloureux sécularisme, totalement opposé au concept de juste autonomie de la communauté politique et de l’Eglise », et comme l’affirme Benoît XVI, " Sans Dieu la vie publique s’appauvrit de motivations et la politique prend alors un aspect oppressif et agressif".

C’est pourquoi "notre opposition au projet susdit a son fondement dans la défense des principes et des valeurs qui favorisent une authentique démocratie, et non dans la recherche de prétendus privilèges, car une démocratie sans valeurs… se convertit facilement en une dictature et finit par trahir le peuple." (source : Agence Fides)


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