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du 05 au 07 octobre 2009 (semaine 41)
 

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2009-10-07 - Afrique du Sud
LE RESPECT DES DROITS DES FEMMES

L´archevêque anglican du Cap, Thabo Makgoba, a appelé le gouvernement sud-africain à veiller à ce que son engagement en matière de droits des femmes soit maintenu, car il constitue une étape cruciale dans la lutte contre le VIH et le SIDA.

"C´est en particulier le cas dans notre région, où l´inégalité des sexes a été identifiée comme l´un des moteurs de la pandémie, et là où les femmes n´ont pas le pouvoir ou un pouvoir limité de se protéger d´une infection", a déclaré l´archevêque Makgoba après avoir prononcé un discours lors d´un séminaire organisé par l´Anglican AIDS and Healthcare Trust (Fondation anglicane contre le sida et pour la santé).

L´archevêque Makgoba a tenu ses propos alors que le gouvernement d´Afrique du Sud est accusé de ne pas avoir encouragé l´égalité totale pour les femmes au regard de la loi, lors d´un débat à la Commission des droits de l´homme des Nations Unies à Genève qui s´est tenu du 14 septembre au 2 octobre.

Selon Equality Now, une organisation de défense des droits des femmes qui traque depuis 15 ans les lois discriminatoires à l´encontre des femmes, cela fait cinq ans que les organisations internationales de défense des droits de la personne plaident la cause d´un mécanisme spécial au sein des Nations Unies. Cet instrument encouragerait leurs efforts visant à abroger les lois qui discriminent les femmes.

Il était prévu qu´à la séance de clôture des débats une résolution suggérant la désignation d´un expert indépendant sur les lois protégeant les femmes soit adoptée. La délégation sud-africaine à la Commission des droits de l´homme aurait cependant tenté de faire barrage à cette proposition le 25 septembre, avec l´Egypte et le Pakistan.

"En faisant barrage à la proposition d´expert indépendant, l´Afrique du Sud fait faux bond non seulement à ses propres femmes, mais aussi à toutes les femmes de la planète. Il est déplorable que la délégation sud-africaine choisisse de s´opposer à une résolution qui semble avoir enfin une chance de réussir à l´ONU", a indiqué dans un communiqué Faiza Jama Mohammed, une directrice d´Equality Now basée au Kenya.

L´Afrique du Sud a l´un des taux de violence sexuelle à l´encontre des femmes et des enfants les plus élevés au monde, mais bien souvent les violeurs ne sont pas inquiétés, car les actes ne sont pas signalés et leurs auteurs sont rarement condamnés. La délégation sud-africaine aurait affirmé qu´il n´est pas nécessaire de mettre en place un nouveau mécanisme pour lutter contre les lois discriminatoires à l´encontre des femmes. (source : ENI)

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