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du 05 au 07 octobre 2009 (semaine 41)
 

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2009-10-07 - Australie
AU FESTIVAL DES IDÉES DANGEREUSES


Les 3 et 4 octobre, l'Opéra de Sydney lançait, comme une provocation, son premier Festival des idées dangereuses. Au programme, des sujets variés allant de la polygamie à la vie sans dieu, et le cardinal de Sydney y est intervenu.

"L'Opéra a été un lieu de réflexion et d'innovation depuis le début, affirme son directeur, Richard Evans. On a voulu changer, sortir du politiquement correct. Cela risque d'être animé", promet-il. Le journaliste britannique Christopher Hitchens expliquera pourquoi "la religion empoisonne tout", contredit plus tard par le conservateur archevêque de Sydney. Le leader aborigène Gary Foley démontrera, à guichets fermés, l'idée que le génocide des Aborigènes sera achevé d'ici cinquante ans, tandis que d'autres célébrités nationales ou internationales plaideront pour la légalisation des drogues, le retour à la conscription ou l'abandon du système des retraites pour tous.

Le cardinal George Pell, archevêque de Sydney, a participé à ce "festival" en présence notamment de l'écrivain britannique anti-religieux Christopher Hitchens dont l'intervention avait pour thème " La religion empoisonne tout », et de la féministe Germaine Greer qui a parlé de la liberté comme « la plus dangereuse des idées".

Dans son intervention, le cardinal Pell a expliqué que "l'absence de Dieu dans le débat australien ne relève généralement pas d'une quelconque théorie politique de langue anglaise, mais est davantage due à l'hostilité laïque contre le christianisme... Il arrive souvent que Dieu soit englobé dans l'hostilité laïque envers la défense par les chrétiens de la vie humaine, en particulier au début et à la fin, la défense du mariage, de la famille et le rapport de la sexualité à l'amour et à la vie ."

" C'est là, a-t-il expliqué, dans ces guerres culturelles, que se trouve, pour beaucoup, l'origine de la haine de Dieu et de la religion, tandis que la nouvelle violence d'une minorité de terroristes islamistes a offert aux laïcs occidentaux de nouvelles raisons d'attaquer toutes les religions. Toutefois, il est beaucoup moins dangereux de s'en prendre aux chrétiens !"

..." Les récents développements de la physique et de la biologie plaident en faveur de Dieu, premier mathématicien, a expliqué le cardinal. Il est impossible d'accéder à Dieu dans le cadre de la science, car Dieu est en dehors de l'espace et du temps.... Quand nous nous demandons comment et pourquoi ces particules existent, nous dépassons la physique pour entrer dans la métaphysique, nous faisons de la philosophie."

..." Je le répète, le Dieu qui est au coeur du débat n'est pas un Dieu des ‘trous' (vides), pas un Dieu qui est là pour colmater les trous existant dans notre connaissance scientifique actuelle, qui pourraient être remplis plus tard, au fur et à mesure des progrès de la science... C'est l'ensemble de l'univers qui n'a pas d'explication par lui-même, y compris l'infrastructure et des éléments que nous comprenons scientifiquement."

Le cardinal Pell n'a pas hésité à déclarer qu'il prévoit la popularité mondiale future de Dieu, rien qu'à observer les tendances actuelles qui montrent que la Chine pourrait bien, d'ici la fin du 21e siècle, compter la population chrétienne la plus nombreuse du monde. "Je continuerai, ajoute-t-il, à croire en un seul vrai Dieu, parce que je maintiens qu'aucun athée ne peut expliquer le sourire d'un enfant."

..." S'il n'y a rien après la vie pour contrebalancer les degrés de malheur et d'injustice, et pire encore s'il n'y a pas d'innocence ou de culpabilité, ni bien ni mal, si tout a l'importance morale de l'écume sur la vague. Sans Dieu, nous ne sommes rien", a conclu le cardinal. (source : EL PAIS)


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