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FlashPress - Infocatho
du 05 au 07 octobre 2009 (semaine 41)
 

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2009-10-07 -
LA PREMIÈRE CONGRÉGATION (5 octobre le matin)

La méditation de Benoît XVI

Benoît XVI a ouvert le Synode par un méditation sur l'Esprit-Saint dans la vie de l'Église et tout particulièrement en Afrique.

" Nous prions pour que la Pentecôte ne soit pas seulement un événement du passé, le premier début de l'Église, mais qu'elle soit aujourd'hui, voire maintenant: "nunc sancte nobis Spiritus". Prions pour que le Seigneur réalise maintenant l'effusion de son Esprit et recrée de nouveau son Église et le monde.

..." En ce sens, tout notre travail au Synode est aussi une collaboration avec l'Esprit Saint, avec la force de Dieu qui nous aide. Et nous devons toujours implorer de nouveau l'accomplissement de cette initiative divine dans laquelle nous pouvons ensuite être des collaborateurs de Dieu et contribuer à faire en sorte que son Église naisse et croisse à nouveau.

..." S
e connaître soi-même dans la lumière de Dieu. C'est seulement dans cette lumière que nous pouvons nous connaître nous-mêmes, que nous pouvons comprendre aussi combien il y a de mal en nous et voir ainsi ce qui doit être rénové, transformé. C'est seulement dans la lumière de Dieu que nous nous connaissons réciproquement et que nous voyons réellement toute la réalité.

..." Il me semble que nous devons considérer tout ceci dans nos analyses sur la réconciliation, la justice, la paix. Les analyses empiriques sont importantes, il est important de connaître exactement la réalité de ce monde. Toutefois, ces analyses horizontales, faites avec tant d'exactitude et de compétence, sont insuffisantes. Elles n'indiquent pas les vrais problèmes parce qu'elles ne les situent pas à la lumière de Dieu. Si nous ne voyons pas que le Mystère de Dieu en est à la base, les choses du monde vont mal parce que la relation avec Dieu n'est pas ordonnée. Et, si la première relation, celle qui est à la base, n'est pas correcte, toutes les autres relations avec tout ce qu'il peut y avoir de bien, ne fonctionnent fondamentalement pas.

..." La charité: il est important que le christianisme ne soit pas une somme d'idées, une philosophie, une théologie, mais une manière de vivre, le christianisme est charité, il est amour. C'est seulement ainsi que nous devenons chrétiens: si la foi se transforme en charité, si elle est charité. Nous pouvons dire également que lógos et la charité vont ensemble. Notre Dieu est, d'une part, lógos, raison éternelle. Mais cette raison est aussi amour, il ne s'agit pas froidement d'un fait mathématique qui construit l'univers, ce n'est pas un démiurge; cette raison éternelle est un feu, elle est charité. Cette unité de raison et de charité, de foi et charité devrait se réaliser en nous-mêmes." (pour le texte intégral de la méditation de Benoît XVI)

Ensuite, le Cardinal Francis Arinze, Président de séance a ouvert la séance par un bref discours, suivi de celui de Mgr. Nikola Eterovic. Le Secrétaire général du Synode des évêques a informé les Pères des travaux du dicastère depuis la première Assemblée spéciale pour l'Afrique de 1994 et sur la préparation de la présente.

Puis le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Archevêque de Cape Coast (Ghana), Rapporteur général de ce synode, a lu le rapport préliminaire s'apuyant sur l'Instrumentum laboris et inspiré par la situation actuelle de l'Église en Afrique : Une
"croissance exceptionnelle" de l´Eglise africaine mais aussi les problèmes du continent.

Il a souligné quelques éléments nouveaux dans le panorama ecclésial du continent comme "la suprématie des membres africains des congrégations missionnaires au niveau des postes à responsabilité" ou "la croissance visible des structures et des institutions ecclésiales".

Plus négativement, il a regretté "la perte" de fidèles catholiques "qui migrent en direction des nouveaux mouvements religieux et des sectes". "La jeunesse catholique quitte l´Afrique, a noté l´archevêque ghanéen, et y revient non catholique parce qu´elle se sent moins chez elle au sein des Eglises catholiques qui se trouvent sur ces continents".

Il n´a pas manqué de pointer aussi les problèmes sociaux et politiques du continent: "le despotisme, la dictature, la politisation de la religion et de l´ethnie, le mépris pour les droits des citoyens, le manque de transparence et de liberté de la presse -, mais il a tenu à souligner par ailleurs qu´il y avait "moins de guerre en Afrique qu´en Asie".

Au cours de cette longue intervention, le cardinal Turkson a énuméré les "nouveaux défis" posés à l´Eglise, à commencer par les "pressions étranges et terribles" sur le mariage et la famille "afin de redéfinir leurs natures et leurs fonctions au sein de la société moderne". Les mariages traditionnels sont mis en "danger" par l´homosexualité, a-t-il expliqué en évoquant la "proposition croissante d´unions et de relations alternatives, dépourvues du concept d´engagement définitif, à caractère non hétérosexuel et n´ayant pas vocation à la procréation".

Pour de plus larges extraits de ce rapport (source : VIS)


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