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du 08 au 11 octobre 2009 (semaine 41)
 

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2009-10-11 - RD Congo
L'ÉVÊQUE DE BUKAVU QUITTE LE SYNODE


En raison de la violence persistante dans son pays, l'archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo, a quitté le synode des évêques d'Afrique. Il estime que c'est son devoir de retourner dans son pays.

Après l'incendie criminel d'un établissement paroissial, vendredi dernier, d'autres paroisses sont actuellement la cible de nouvelles attaques ai Congo. Lors de la première agression, des inconnus avaient violenté les prêtres de la paroisse. Des religieux avaient en outre été enlevés et libérés contre rançon.

Ces actions ont pour objectif, selon le prélat, de faire taire l'Eglise, "unique soutien à un peuple terrorisé, humilié, exploité et opprimé". Pour lui, la violence qui règne à l'est du pays, est causée par la lutte pour la détention des matières premières.

À la suite de récentes attaques survenues dans l'archidiocèse de Bukavu (Sud-Kivu) dans la nuit du 2 au 3 octobre, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a publié un communiqué pour condamner les violences subies par les ecclésiastiques.

"Ces actes abjects contre des personnes dont la vie est généreusement dévouée au service des autres appellent une vigoureuse désapprobation. Car, en portant atteinte à leur vie et aux structures de l'Église, c'est à la population elle-même que l'on s'en prend lorsque l'on sait ce que l'Église qui est à Bukavu représente et fait pour ce peuple meurtri par des violences injustes et imméritées".

Pendant l'attaque, précisent les évêques, des hommes en uniforme ont pillé et incendié le presbytère de la paroisse de Chierano, avant d'enlever deux prêtres et un séminariste, pour la libération desquels ils ont demandé - et obtenu - le paiement d'une rançon de 5000 dollars.

Une attaque similaire s'est vérifiée quelques jours plus tard, dans la nuit du 5 au 6 octobre, contre le monastère des frères maristes de Nyangezi, à 25 kilomètres au sud de Bukavu, et l'internat de l'Institut Weza, géré par les religieux. "La vie des frères et des élèves a été sérieusement mise en danger par des hommes en uniforme qui ont emporté des sommes d'argent de la communauté religieuse et de l'internat".

Tout en condamnant fermement ces dernières attaques, la Cenco "rappelle aux autorités tant politico-administratives que policières et militaires leur grave obligation de protéger la population et ses biens. L'Église est au service de tous, elle mérite une attention spéciale de ceux qui ont pour tâche de veiller à la sécurité de la population et de ses biens". (source : VIS et Misna)


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