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du 8 au 11 octobre 2009 (semaine 41)
 

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2009-10-11
LA LIBERTÉ RELIGIEUSE, CLEF DES AUTRES LIBERTÉS

Le représentant du Saint-Siège est intervenu à la rencontre de l’OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui tenait son Séminaire annuel d’évaluation de la dimension humaine à Varsovie du 28 septembre au 9 octobre.

Le séminaire annuel d’évaluation de la dimension humaine, organisé par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’OSCE, doit permettre de faire le point sur la mise en œuvre des engagements pris par les Etats participants à l’OSCE dans le domaine de la dimension humaine et d’échanger sur ces questions avec les représentants de la société civile.

Mgr Anthony R. Fronteiro, est intervenu le 8 octobre à la deuxième session de travail sur « Liberté de pensée, de conscience, de religion ou de foi » . Il a rappelé la déclaration sur la liberté religieuse d'Helsinki, en 1975, qui doit être « renouvelée » devant les « défis contemporain "..."Les Etats participants savent qu'à moins de protéger nos valeurs les plus sacrées, y compris la profession et la pratique de la foi, toutes les autres libertés - de la presse, de parole, de conscience - sont vulnérables."

" Certains de ces défis, a souligné le représentant du Saint-Siège, sont anciens, et se manifestent par des actes d'intolérance, de violence et de discrimination, comme l'interférence de l'Etat dans la capacité des peuples à prier et adorer, l'hostilité de la société et la caricature des religions, des exigences d'enregistrement non-nécessaires, lourdes, restrictives et invasives."

Il a rappelé le "caractère central" de la liberté religieuse telle qu'elle a été mise en évidence par les engagements pris par l'OSCE, en soulignant, avec le concile Vatican II qu'il s'agit d'un droit fondé "dans la dignité et la véritable nature de la personne humaine", un droit qui reflète le fait que "tous les hommes et les femmes sont dotés de raison et de libre volonté, et ainsi ils ont le privilège de porter une responsabilité personnelle."

" La liberté de religion est un droit plus fondamental et plus important que la liberté d'expression," a-t-il également souligné.

Ainsi, " les Etats participants sont tenus par l'obligation de respecter et d'assurer à tous les individus soumis à leur juridiction le droit à la liberté de religion ou de foi, en reconnaissant la liberté religieuse comme prééminent parmi les droits fondamentaux et sa défense comme « l'examen de passage » du respect de tous les autres droits humains."

" Notre droit à garder notre foi privée ne réclame pas pour autant la privatisation de notre foi,... il n'y a pas de droit à ne pas être offensé par l'expression de convictions religieuses profondes. Sinon ce serait restreindre la liberté d'expression des individus et des groupes, y compris les groupes et les individus religieux et ce serait une discrimination contre les personnes exprimant un point de vue différent par ces convictions." (source : VIS et OSCE)


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