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du 15 au 18 octobre 2009 (semaine 42)
 

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2009-10-18 - USA
LES ÉVÊQUES ET LA GUERRE EN AFGHANISTAN

L'assistance humanitaire et les perspectives à long terme, la protection des populations civiles compte-tenu du terrorisme en Afghanistan et au Pakistan ont engagé les évêques à donner leur point de vue sur ce sujet à l'administration américaine.

Dans une lettre datée du 6 octobre et publiée le 9, Mgr Howard J.Hubbard, évêque d'Albany et président pour les États-unis de la commission internationale Justice et Paix internationale, propose donc quelques recommandationsde la Conférence épiscopale sur les problèmes de l'Afghanistan et du Pakistan au général James L. Jones, conseiller pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Mgr Hubbard reconnaît que les évêques américains ne sont pas des experts militaires, mais, à la lumière des implications qui concernent la sécurité régionale et internationale, ils veulent proposer certains principes des enseignements catholiques et des expériences qui pourraient aider à éclairer les choix politiques.

«Face aux menaces terroristes, nous savons que notre nation doit répondre à des attaques aveugles contre des civils innocents. Elle doit le faire de manière à combiner une volonté de faire ce qui est nécessaire, avec retenue pour s'assurer que nous agissons avec justice. Elle doit voir qu'il faut aussi se concentrer sur des questions plus larges, en particulier celles de la pauvreté et de l'injustice qui sont sans scrupule exploitées sans scrupule par les terroristes afin de recruter des partisans."

Une lettre pastorale rédigée par les évêques, avait déjà été adressée au général James L. Jones peu après les attentats terroristes de 2001 qui proposaient des critères pour un discernement moral et un appel à la solidarité.

" Dans cette déclaration, nous avions averti que les probabilités de succès étaient particulièrement difficiles à mesurer dans le traitement des structures et en raison même du réseau terroriste mondial. Par conséquent, une attention particulière devait être accordée au développement des critères aptes à mettre en un terme à l'action militaire en Afghanistan "

Les principes proposés par les évêques à cette époque étaient les suivants:

- "Un emploi restreint de la force militaire et une attention afin de s'assurer que des civils n'en sont pas les cibles. "

- "S'attaquer aux causes profondes du terrorisme plutôt que de compter uniquement sur des moyens militaires pour éviter un conflit."

- " Encourager la collaboration internationale afin de fournir une assistance humanitaire et les moyens de reconstruire l'Afghanistan."

Aujourd'hui, quelques chefs militaires expriment l'idée que le succès des opérations américaines en Afghanistan ne peut provenir que des seules mesures militaires à elles seules, fait remarquer Mgr Hubbard qui souligne que les orientations du précédent message semble s'appliquer à la situation actuelle.

En particulier, il exhorte l'administration à considérer les points suivants :

- Examiner le recours à la force militaire, lorsqu'elle est nécessaire pour résister au terrorisme, s'assurer qu'elle est proportionnée, et dans le même qu'elle ait le souci de protéger les innocents.

- Élaborer des critères qui soient appropriés afin de mettre fin à une action militaire.

- Mettre l'accent davantage sur la diplomatie, l'aide humanitaire et de développement à long terme, en particulier des programmes agricoles.

- Renforcer la gouvernance locale et la participation des groupes locaux dans la planification de leur propre développement.

- Encourager un soutien international pour favoriser l'efficacité des gouvernements nationaux et locaux.

Mgr Hubbard cite l'expérience de l'Eglise en Afghanistan, grâce au travail des Services de Secours catholique (CRS) sur l'agriculture, l'eau, la création de revenus, l'éducation et la santé.

" La capacité du CRS de développer des partenariats locaux en impliquant les citoyens dans l'examen de leurs besoins et en déterminant les priorités, a fait que ces communautés se sont plus engagées dans leur propre développement.

" L'approche du CRS, les secours venus grâce aux évêques américains et grâce aux agences de développement illustrent bien comment les efforts à long terme peuvent conduire à un développement durable et contribuer à améliorer la sécurité."

"Les évêques à comprendre les exigences de la sécurité par rapport à cette aide humanitaire et aux projets de développement, mais ces aides et ces projets semblent être trop dirigés vers des objectifs à court terme de sécurité ou passer par des canaux militaires.", at-il noté.

«Ces fonds, souvent utilisés pour bâtir des projets avec la participation de petites communautés, sont moins efficaces que pour la construction de communautés stables et répondre aux besoins légitimes des citoyens afghans."

" Chaque fois que c'est possible, la politique des États-Unis et de financement devraient être définie plus clairement et différencier l'aide extérieure fournie par les voies militaires des canaux civils." (source : CNS)

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