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du 25 au 28 octobre 2009 (semaine 44)
 

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2009-10-28 - Afrique
LES RESSOURCES MINIÈRES ESTIMÉES A 26.200 MILLIARDS DE DOLLARS


Les ressources minières africaines valent 46 200 milliards de dollars ; avec 12% de cette somme, l’Afrique pourrait financer la construction d’infrastructures au niveau européen, ce que le Synode des évêques sur l'Afrique a souvent affirmé.

“La terre est un don précieux de Dieu pour l’humanité. Les Pères du synode rendent grâce à Dieu pour l’abondance de riches ressources naturelles de l’Afrique. Mais ils affirment que les peuples d’Afrique, au lieu d’en profiter comme une bénédiction et une source de réel développement, sont victimes d’une mauvaise gestion publique de la part des autorités locales et de l’exploitation de la part des puissances étrangères”, lit-on dans la Liste finale des Propositions de l’Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques consignées au Pape.

Mais combien valent les ressources africaines ? Selon David Beylard, savant congolais qui a publié une enquête sur “Les Afriques” (revue économique panafricaine), le montant total des richesses africaines serait de l’ordre de 46 200 milliards de dollars. “La valeur financière des gisements africains de matières premières, jusque-là découvertes, est de 46 200 milliards de dollars ! Pourquoi l’Afrique ne réussit-elle pas à valoriser une semblable richesse qui équivaut à 13 fois le rendement annuel de la Chine ?

Avec 12% de cette somme, l’Afrique pourrait financer la construction d’infrastructures au niveau européen. Une des causes du manque de développement de l’Afrique est le modèle économique fondé sur des finances spéculatives. En effet selon le savant, “Des sociétés minières sans moyens conséquents, parfois sans personnel, ni bureaux, appartenant à des actionnaires anonymes, immatriculées dans des paradis fiscaux, parviennent, avec force promesses et mises en scène, à convaincre des gouvernements africains de leur confier des concessions minières gigantesques. Une fois le contrat en poche, ces sociétés se précipitent sur des bourses peu regardantes, généralement canadiennes, pour valoriser leurs titres africains et empocher de coquettes plus values avant même qu’un seul gramme de minerai ne soit extrait de la concession qui leur a été confiée”.

En pratique, on crée sur la carte une richesse garantie par les ressources africaines, sans que celles-ci soient réellement exploitées et, surtout, sans qu’elles apportent de réels bénéfices aux africains. Une situation scandaleuse si l’on pense que le système financier international continue d’exiger le paiement des intérêts sur les dettes contractées par les pays africains ? “Pourquoi accorde-t-on si peu crédit à l’Afrique, qui dispose d’un patrimoine de ressources naturelles gigantesque, capable d’assurer sa solvabilité bien au-delà de ses besoins ? Alors que le système financier international accepte d’investir sur des sociétés occidentales anonymes, opaques, vides de compétences et de capitaux, sur le seul crédit d’un contrat... africain ?” demande Beylard.

Il faut tenir haute la surveillance afin de ne pas assister à une nouvelle “course vers l’Afrique”, de la part des grandes et des moyennes puissances, avec le risque de provoquer de nouvelles guerres pour le contrôle des ressources stratégiques. “Aujourd’hui, il existe une étroite connexion entre l’exploitation des ressources, le trafic des armes et l’insécurité délibérément maintenue”, affirment les Pères du Synode. “Nous demandons aux institutions de l’Église qui œuvrent dans cette société qu’elles fassent pression dans le but d’obtenir que ces populations gèrent elles-mêmes leurs ressources naturelles. Pour sa part l’Église cherchera à instituer dans les différentes nations du continent un système de formation dans la gestion des ressources naturelles”. (source : Fides)


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