Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 28 octobre 2009 (semaine 44)
 

-
2009-10-28 - Inde
L'INSTITUTION CATHOLIQUE DEVRAIT DISPARAÎTRE


Un centre commercial devrait prendre la place de la léproserie de Bangalore à la suite d'une décision des autorités locales qui n'ont pas renouvelé le contrat de location du terrain de cette institution.

L'ancienne léproserie de Sumanahalli, gérée par la communauté catholique dans la périphérie nord de Bangalore, se trouve aujourd’hui en équilibre instable et risque vraiment la fermeture obligée par une mesure du gouvernement local. La léproserie soigne les patients atteints du Sida et accueille des personnes victimes des désastres naturels.

Le gouvernement du Karnataka, dirigé par le Baratiya Janata Party, parti nationaliste hindou très imprégné d’idéologie qui pénalise les minorités religieuses, n’a pas renouvelé le contrat de location du terrain sur lequel se trouve l’institution, contrat signé avec le diocèse de Bangalore en 1977.

Le gouvernement prétexte que sa politique prévoit de ne pas concéder de parties de terrain domanial en location pendant plus de trente ans, déjà arrivés à échéance il y a deux ans.

Ceci d'autant plus qu'il y a trente ans, se trouvait hors de la ville de Bangalore, tandis qu’aujourd’hui il est à l’intérieur de la zone métropolitaine. Un centre commercial devrait naître sur ce terrain, beaucoup plus rentable pour le bilan public.

Le P. George Kannathanam, Directeur du Sumanahalli, tente de tout faire pour éviter la fermeture du centre, mais il est très inquiet: “Cela fait déjà deux ans que le gouvernement nous avait demandé la restitution d’une partie du terrain, mais nous laissant cependant la possibilité de continuer à gérer l’institution. Aujourd’hui il veut la totalité du terrain, et cela signifierait pour nous la fermeture définitive."

L’archevêque de Bangalore a écrit une lettre officielle au gouvernement de l’État pour demander le renouvellement du contrat de location, faisant l’éloge de l’œuvre sociale méritoire accomplie en trente ans, sans aucune contribution publique. L’Église locale n’exclue pas de porter le cas devant le gouvernement fédéral de l’Union Indienne. “Ne nous enlevez pas l’espérance”, disent les volontaires, les religieux et les patients du Sumanahalli. D'autant que la devise à l'entrée du dispensaire est : “Le village des gens de bon cœur”.

Pour l'instant aucun autre terrain ni aucune autre construction ne sont prévus pour maintenir cette oeuvre sociale. (source Fides)


Retour aux dépêches