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du 25 au 28 octobre 2009 (semaine 44)
 

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2009-10-28 - FSSPX
LE DIALOGUE REPRENDRA EN JANVIER 2010

La première discussion théologique entre la Fraternité Saint Pie X et la Commission Ecclesia Dei s'est déroulée dans un " climat cordial, respectueux et constructif ", selon le communiqué de la commission pontificale Ecclesia Dei.

Cette réunion, qui a duré trois heures dans les bureaux de la Congrégation pour la doctrine de la foi, reprendra en janvier 2010.

Les experts désignés par le Vatican et ceux mandatés par la Fraternité intégriste se sont mis d’accord sur l’organisation, la méthode et les thèmes de leurs échanges : ils évoqueront les questions relatives au « concept de Tradition, au Missel de Paul VI, à l’interprétation du concile Vatican II en continuité avec la Tradition doctrinale catholique », ainsi que « l’unité de l’Église et les principes catholiques d’œcuménisme, le rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes, et la liberté religieuse ».

Le rythme des réunions sera "bimestriel". Le père Lombardi a ajouté que la prochaine rencontre était ainsi "prévue pour le mois de janvier, après le temps de l´Avent et la période des fêtes de Noël".

Au lendemain de cette première rencontre, le quotidien italien "La Repubblica" a évoqué une "polémique" survenue dès les premières discussions entre Rome et les traditionalistes. Selon ce journal, les experts envoyés par la Fraternité Saint-Pie X auraient particulièrement relevé les "dangers" liés à la liberté religieuse voulue par le Concile Vatican II et "l´erreur ecclésiologique" que représente le choix de comparer la religion catholique aux autres religions dans la Déclaration conciliaire Nostra Aetate (1965) sur les rapports de l´Eglise catholique avec le judaïsme et les religions non chrétiennes.

C'est à dire la liste des questions doctrinales que les lefevbristes tiennent pour problématiques et qui sont liées à l'interprétation du concile. "Ça s'est bien passé, les difficultés existent mais cela a bien commencé," a confié l'un des participants à Andrea Tornielli , un journaliste de Il Giornale, ."

"Avant la réunion, les participants avaient reçu du Vatican une sorte de texte préparatoire avec les sujets en discussion. Le débat qui a commencé a vu la Fraternité dire que certains textes du Concile ne sont pas compatibles avec la Tradition, tandis que les experts du Saint-Siège affirment le contraire."

"On ne peut prédire combien de temps vont durer les discussions. Mais en attendant nous allons travailler, et activement, en utilisant internet pour échanger nos points de vue de telle sorte que nous arriverons à la prochaine réunion, si cela est possible, avec quelques points d'accord."

De son côté, dans le Figaro, Jean-Marie Guénois fait remarquer que trois principes vont guider les conversations. Le premier touche «l'herméneutique de la rpture avec la tradition mais l'herméneutique de la continuité» voulue par Benoît XVI pour l'interprétation de Vatican II. Et il y a là une "convergence" sur cette volonté de réconciliation de l'Église avec son passé.

Le second principe est plus problématique : Rome tient le dépôt de la foi «comme un tout». Il n'accepte pas un choix, à la carte, des enseignements du dernier concile.

Le troisième principe sera certainement décisif. Il s'agit de "revenir à la lettre du concile Vatican II et non à sa vulgate". En clair, aux textes originaux et non à leurs interprétations, ou simplifications… Une sorte de relecture du concile donc, où les spécialistes clarifieraient des «questions de langage» ou les «ambiguïtés» souvent incriminées par les lefebvristes.

Il va donc falloir du temps pour discuter, assure-t-on des deux côtés. «Un temps assez long», estime Mgr Fellay. «Plusieurs années», pense Mgr de Galarreta. «Pas beaucoup plus d'une année», espère-t-on du côté romain. L'accord n'a rien d'évident. Personne ne nie l'ampleur de la difficulté.(source : presse et VIS)


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