Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 28 octobre 2009 (semaine 44)
 

-
2009-10-28 - France
LES RELIGIEUSES ET LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX


Soixante supérieures majeures de congrégations féminines se sont retrouvées pour réfléchir au dialogue interreligieux dans leur mission qui les met quotidiennement au contact des cultures et des religions diverses, notamment l'Islam.

Implantées en banlieue, dans des cités où elles sont parfois la seule présence d’Église, les religieuses vivent au contact quotidien de nationalités, cultures et religions diverses, et notamment l’islam. C’est dire l’enjeu que représente pour elles le dialogue interreligieux, thème auquel les supérieures majeures de France ont consacré leur session annuelle, les 13 et 14 octobre à Paris.

" Quand j’entendais “dialogue interreligieux”, j’imaginais plutôt des intellectuels autour d’une table. Or, pour nous, cela se limite souvent à la rencontre et la bienveillance au quotidien", souligne Sœur Isabel Lara, supérieure des Petites Sœurs du Sacré-Cœur, qui aspirerait à aller plus loin dans l’échange.

" C’est une attitude fondamentale qu’implique notre religion. Comme chrétiens, nous confessons que Dieu s’est révélé à l’homme en engageant la conversation avec lui ," explique le P. Jean-Marc Aveline, directeur de l’Institut catholique de la Méditerranée, à Marseille, et principal intervenant de la session.

Vivre ce dialogue progressif, qui part du quotidien pour devenir un échange spirituel voire théologique, c’est ce dont témoigne Sœur Maryse Boudraud. Invitée à raconter son expérience dans un quartier nord de Marseille, cette religieuse du Prado évoque les liens d’amitié et de confiance tissés par sa communauté installée depuis quarante ans dans les HLM.

" À l’Action catholique des enfants (ACE), la plupart des petits sont musulmans. Leurs familles nous font confiance, car elles voient bien qu’on ne fait pas de prosélytisme, constate-t-elle. Ce n’est qu’au fil du temps que l’on peut partager un peu du contenu de notre foi."

" Notre contribution est de créer les conditions de ce dialogue", ajoute Pauline Joly, des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus : "Chacun doit pouvoir confesser sa religion. Or, nos communautés, universelles et sans parti pris, ont un rôle d’apaisement à jouer dans les cités où il est vite facile de durcir ses positions. Être une femme ouvre bien des portes."

" Quand on veut parler de nos religions respectives, on en arrive souvent à des impasses, déplore Sœur Lara, après plusieurs années passées au Mali et en Mauritanie. Mais ce qui marche, c’est lorsque je m’ouvre de mon expérience spirituelle. Nous constatons alors que Dieu agit avec chacun, et cela nous unit." (source : La Croix)


Retour aux dépêches