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du 1 au 4 novembre 2009 (semaine 45)
 

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2009-11-04 - Angelus du 1 novembre
VIVRE DANS L'AMOUR QUI NOUS A CRÉÉS ET RACHETÉS

Benoît XVi a consacré l'angelus de ce dimanche aux célébrations liturgiques de la fête de la Toussaint et de la prière pour les fidèles défunts, dans l'espérance de la vie éternelle.


Rappelant que la théologie "est autant que possible la compréhension des mystères de la Révélation", il a dit que la foi recherche l'intelligible. Si Bernard de Clairvaux mettait l'accent sur la foi, Abélard insistait sur la raison comme moyen de compréhension.

"Pour Bernard, la foi même est dotée d'une certitude profonde, fondée sur le témoignage de l'Ecriture et l'enseignement des Pères de l'Eglise... Dans le doute, la foi est garantie et éclairée par le magistère ecclésial" et pour l'abbé de Clairvaux "la théologie n'a pour but que de développer l'expérience vive de Dieu".

Pour Abélard, à qui nous devons la définition actuelle de la théologie, il convient d'abord de traiter de la philosophie, "après quoi les résultats acquis doivent être soumis à l'examen théologique... Religieux mais tourmenté, il eut une vie riche en rebondissements. Il s'opposa à ses maîtres, eut un fils d'une femme intelligente et cultivée, Eloïse, fut souvent en conflit avec ses collègues et condamné par les autorités ecclésiastiques. Il mourut en communion avec l'Eglise, se soumettant en esprit de foi à son autorité".

"L'usage excessif de la philosophie -a ensuite souligné le Saint-Père- a fragilisé la doctrine trinitaire d'Abélard. Son enseignement moral ne fut pas non plus privé d'ambiguïté. Il considérait l'intention du sujet comme la seule source capable de décrire la valeur de l'acte, oubliant sa signification objective et morale. C'est là un aspect très actuel car notre culture est marquée par une tendance croissante au relativisme éthique.

Malgré ce, le grand mérite d'Abélard" fut sa contribution décisive au développement de la théologie scolastique et certaines intuitions. "Il affirma par exemple que dans les traditions religieuses non chrétiennes il existait une préparation à l'accueil du Christ, Verbe divin.

Que peut-on retenir de la confrontation...entre Bernard et Abélard, entre théologie monastique et théologie scolastique? Avant tout l'utilité et la nécessité du débat théologique au sein de l'Eglise, surtout sur les questions non définies par le magistère, lequel demeure la référence absolue... Dans le domaine théologique il faut un équilibre entre les principes portants fournis par la Révélation, et de ce fait prioritaires, et les éléments interprétatifs dont la fonction demeure secondaire.

Lorsque cet équilibre est rompu, la réflexion théologique risque de glisser dans l'erreur. Il est alors du devoir du magistère d'exercer son exclusif service de la vérité". Cette confrontation théologique du XII siècle, a souligné Benoît XVI, "s'est conclue par une pleine réconciliation" entre Bernard et Abélard, chez lesquels "prévalait ce qu'on doit avoir à coeur dans tout débat théologique, la sauvegarde de la foi de l'Eglise et le triomphe de la vérité dans la charité".

A la fin de l'audience générale, le Pape a rappelé que " c'est aujourd'hui la fête liturgique de saint Charles Borromée, le célèbre évêque milanais qui, animé par un ardent amour du Christ, fut un maître et un guide pour beaucoup". Puis 'adressant aux pèlerins polonais, il a évoqué son prédécesseur, Jean-Paul II, Karol Wojtyla, dont saint Charles était le patron de baptême: "Puissent sa vie exemplaire et son enseignement nous confirmer dans la foi et nous inspirer sur le chemin de la sainteté". (source : VIS)

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