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2009-11-04 - Kosovo
LA DEMANDE MUSULMANE N'EST PAS ACCEPTÉE

Durant le mois du ramadan, les dirigeants de la communauté islamique ont tenté, de convaincre les institutions politiques du Kosovo d’inclure l’enseignement religieux dans les écoles publiques du pays. Les Églises chrétiennes sont réticentes.

Le mois sacré islamique n’a plus seulement été instrumentalisé pour propager les messages habituels de coexistence pacifique, ni par les propos politiques en faveur de la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo par les pays du Moyen-Orient, mais les dirigeants de la Communauté islamique du Kosovo (BIK) plaident clairement en faveur d’un changement de la Constitution du Kosovo, qui définit celui-ci comme un pays laïc. Or, il n’existe aucun consensus parmi les autres communautés religieuses.

Alors que le clergé catholique se positionne contre l’enseignement religieux dans les écoles, l’Église orthodoxe serbe a depuis longtemps déployé ses enseignants dans les écoles selon la loi de la République de Serbie, qui prévoit l’enseignement religieux dans le système éducatif.

" Nous respectons la laïcité et ne soutenons pas l’intégration de l’enseignement religieux dans les écoles publiques, car il n’y en a pas besoin" , affirme le secrétaire de l’évêché catholique du Kosovo, Don Shan Zefi. Pour le clergé catholique, la religion dans les écoles pourrait être simplement traitée dans un contexte historique.

" On peut intégrer l’histoire des religions. Pourquoi pas ? Ou enseigner par exemple la coexistence des trois religions existantes au Kosovo dans un aspect culturel et national" , poursuit Don Shan Zefi, tout en rappelant que la religion par une catéchèse doit se prêcher dans les églises et les mosquées.

Pour justifier ses revendications, la Communauté islamique du Kosovo (BIK) avance des propositions concrètes en se référant à l’article 38, alinéa 1, de la Constitution. Selon cet article, « la liberté de croyance, de conscience et de religion est garantie, et celle-ci peut s’exercer librement dans la vie privée et publique ».

" Le Kosovo doit enseigner les religions dans les écoles, tout comme la majorité des pays européens le font. Ceci ne détériorera absolument pas l’image du pays," argumente Ferid Agani, représentant du BIK qui met l’accent sur l’identité musulmane des Albanais du Kosovo. (source : Courrier des Balkans)

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