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du 8 au 11 novembre 2009 (semaine 46)
 

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2009-11-11-
UNE DÉCISION QUI RECOIT UN ACCUEIL DIFFÉRENCIÉ.

" La circulation des personnes entre les deux Eglises feront avancer l’œcuménisme", dit-on en Corée."Nous sommes convaincus que ce n'est pas le moment d'abandonner la communion anglicane", dit-on au Nigeria.

" La circulation des personnes entre les deux Eglises feront avancer l’œcuménisme". Par ces mots, le Rév. Abraham Kim Gwang-joon, secrétaire général provincial de l’Eglise anglicane de Corée, s’est fait le porte-parole de bon nombre de ses confrères asiatiques, qui considèrent positivement la proposition faite le 20 octobre dernier par le pape, d’accueillir au sein de l’Eglise catholique romaine, tout en conservant leurs traditions spécifiques, « les membres du clergé ou les fidèles » qui s’estiment en désaccord avec leur institution et préfèrent suivre la ligne doctrinale de Rome.

L’Eglise anglicane de Corée fait partie des communautés qui ont vivement réagi aux récents changements d’orientation spirituelle de la Communion anglicane, en s’opposant particulièrement à l’ordination des prêtres homosexuels.

" Bien sûr, précise le Rév. Kim Gwang-joon), il y a toujours ce débat interne véhiculé par les médias, au sujet d’une manœuvre de l’Eglise catholique pour absorber les anglicans." Il souligne que, selon lui, l’un des points décevants de la proposition vaticane est que le Saint-Siège ne reconnaît pas la validité de l’ordination des prêtres et des évêques anglicans. " Quoi qu’il en soit, j’espère que le geste du Vatican induira un élan œcuménique qui permettra que catholiques et anglicans puissent un jour donner ensemble la Sainte Communion", souhaite le prélat.

Le Rév. Kim Gwang-joon, qui préside également le Comité pour l’œcuménisme du Conseil national des Eglises (protestantes) de Corée, est un artisan de longue date de l’unité et du dialogue interreligieux.

Par contre le 11 novembre, e
nviron 300 évêques et archevêques anglicans, opposés à la ligne libérale de leur Eglise concernant l'homosexualité, ont refusé mercredi l'offre du Vatican de se convertir au catholicisme, jugeant que "ce n'est pas le moment d'abandonner" leur Église.

"Nous sommes convaincus que ce n'est pas le moment d'abandonner la Communion anglicane", déclare l'archevêque nigérian Peter Abuja, président du Gafcon (Conférence pour un avenir anglican mondial) dans un communiqué sur le site internet du mouvement.

Ces anglicans disent être "profondément reconnaissants" au pape de son "aimable" offre. "Nous sommes cependant meurtris que la crise actuelle dans notre chère communion anglicane ait rendu nécessaire une telle offre sans précédent", ajoute Mgr Peter Abuja.

En outre, il souhaite "encourager tous les anglicans qui étudient cette invitation de l'Eglise catholique romaine à reconnaître que les Églises anglicanes se renforcent partout dans tout le monde".

Le Gafcon, créé à l'occasion d'un sommet à Jérusalem du 22 au 29 juin 2008, conteste l'autorité de l'archevêque de Canterbury Rowan Williams.

Ces dissidents, qui disent représenter 35 millions de fidèles, soit presque la moitié des anglicans dans le monde, et dénoncent la ligne libérale suivie à propos de l'homosexualité et un "déclin spirituel" en Occident, affirment que leur initiative n'est pas un schisme mais la création d'"une Eglise dans l'Eglise" destinée à faire avancer la réforme de l'intérieur.

Les fractures au sein de l'Eglise anglicane ne sont pas nouvelles. Celle-ci est profondément divisée depuis l'ordination en 2003 de Gene Robinson, un Américain ouvertement homosexuel, comme évêque du New Hampshire par l'église épiscopalienne américaine. Mais également depuis l'ordination de Barbara Harris, la première femme évêque de l'Eglise anglicane, en 1989. (source : CNS)

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