Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 novembre 2009 (semaine 47)
 

-
2009-11-22 - Népal
LA SITUATION POURRAIT PRENDRE UNE MAUVAISE DIRECTION


La crise politique déclenchée par les maoïstes fait vaciller le gouvernement et inquiète l’Eglise catholique. " La situation pourrait prendre un mauvais pli, vu la nature de nos chefs politiques," déclare le Vicaire apostolique du Népal.

" La population est fatiguée de cette classe politique qui semble ne s’intéresser qu’au pouvoir, négligeant les besoins réels des gens."

On assiste, depuis l’arrivée au pouvoir des maoïstes en 2008, à la détérioration progressive de la situation des chrétiens : mesures discriminatoires, tentatives de sécularisation forcée, montée des extrémismes, attentats comme celui qui a pris pour cible la principale église du Népal, Sainte-Marie de l’Assomption, qui a fait trois morts et de nombreux blessés en mai dernier. Mais le retour dans l’opposition des anciens guérilleros, il y a cinq mois, a plongé le pays dans une crise politique et économique encore plus profonde.

" L’Assemblée constituante, élue pour rédiger la nouvelle Charte constitutionnelle, n’a toujours pas commencé ses travaux et rien ne semble bouger dans cette direction. Pendant ce temps, la souffrance et le malaise de la population augmentent. C’est de cela que nous nous occupons et, comme communauté catholique, nous faisons notre possible pour les alléger.

" Les maoïstes ont recommencé à manifester, cette fois au nom de la ‘suprématie de la société civile’... mais eux-mêmes ne savent pas bien ce que signifie ce slogan. L’unique certitude est qu’ils veulent revenir au pouvoir. Ils ont annoncé une semaine d’agitation, menaçant de manifestations encore plus vives si leurs requêtes n’étaient pas écoutées. Mais personne ne semble avoir confiance en eux. L’équilibre politique est vraiment précaire."

Début le début du mois de novembre 2009, les maoïstes ont fait monter la tension d’un cran en annonçant une grande offensive dirigée contre le gouvernement, lequel devrait faire face, s’il n’acceptait pas leurs revendications, à un soulèvement du pays, voire à la reprise de la lutte armée. Après avoir bloqué pendant deux jours les voies d’accès à la capitale, ils étaient des milliers à Katmandou, le 12 novembre, à manifester devant Singha Durbar, siège principal du gouvernement, provoquant des émeutes et des affrontements violents avec les forces de l’ordre.

" Aujourd’hui, tout Katmandou est avec les maoïstes mais le gouvernement ne veut pas nous entendre." constate de P. Perumana, adjoint du Vicaire apostolique.

En cas d’échec des négociations, les militants menés par Prachanda menacent de plonger tout le pays dans le chaos. Ce vendredi20 novembre, selon les quotidiens locaux, la rencontre du Premier ministre Madhav Kumar avec Prachanda semble n’avoir rien donné, hormis un engagement à trouver rapidement « une voie moyenne », dont les modalités n’ont pas été définies par les deux protagonistes, afin de sortir le plus rapidement possible de l’impasse. L’échéance de l’ultimatum a été repoussée par les maoïstes au samedi 21 novembre. (source : EDA)

Retour aux dépêches