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du 27 au 30 novembre 2009 (semaine 48)
 

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2009-11-30 - Angelus
LE CENTRE DE LA LITURGIE, C'EST LE CHRIST

Au premier dimanche de l'Avent, qui ouvre le cycle du temps liturgique annuel, Benoît XVI a rappelé le sens de cette réalité qui conduit la vie chrétienne du mystère de l'Incarnation au mystère de la Résurrection.

" Chers frères et sœurs !

" En ce dimanche nous commençons, par la grâce de Dieu, une nouvelle Année liturgique, qui s'ouvre naturellement avec l’Avent, temps de préparation au Noël du Seigneur. Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur la liturgie, affirme que l'Église « déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l'année, de l'incarnation et la Nativité jusqu'à l'Ascension, jusqu'au jour de la Pentecôte, et jusqu'à l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur ».

" De cette façon, « tout en célébrant ainsi les mystères de la rédemption, elle ouvre aux fidèles les richesses des vertus et des mérites de son Seigneur; de la sorte, ces mystères sont en quelque manière rendus présents tout au long du temps, les fidèles sont mis en contact avec eux et remplis par la grâce du salut. » (Sacrosanctum Concilium, 102).

" Le Concile insiste sur le fait que le centre de la liturgie est le Christ, comme le soleil autour duquel, comme les planètes, tourne la Bienheureuse Vierge Marie - plus proche - et donc les martyrs et les autres saints qui « chantent à Dieu dans le ciel une louange parfaite et intercèdent pour nous » (ibid, 104).

" Voilà la réalité de l'Année liturgique vue, pour ainsi dire, « du côté de Dieu ». Et du côté - disons-nous - de l'homme, de l'histoire et de la société ? Quelle importance peut avoir tout cela ? La réponse nous est suggérée justement par le chemin de l’Avent, que nous commençons aujourd'hui.

" Le monde d'aujourd'hui a besoin surtout d'espérance : les peuples en voie de développement en ont besoin, mais aussi les pays économiquement développés. Nous nous apercevons de plus en plus que nous nous trouvons sur un seul bateau et devons nous sauver tous ensemble. Nous nous rendons surtout compte, en voyant s'écrouler de nombreuse fausses sécurités, que nous avons besoin d'une espérance fiable, et celle-ci se trouve seulement dans le Christ, qui, comme le dit la Lettre aux Hébreux, « est le même hier, aujourd'hui, et éternellement » (13.8).

" Le Seigneur Jésus est venu dans le passé, il vient dans le présent, et viendra dans l'avenir. Il embrasse toutes les dimensions du temps, parce qu'il est mort et ressuscité, il est « Vivant » et, alors qu'il partage notre précarité humaine, il reste toujours et nous offre la stabilité même de Dieu. Il est « chair » et « roc » comme Dieu.

" Quiconque aspire à la liberté, à la justice, à la paix peut se relever et lever la tête, parce que dans le Christ la libération est proche (cfr Lc 21.28) - comme nous le lisons dans l'Évangile d'aujourd'hui. Nous pouvons par conséquent affirmer que Jésus Christ ne concerne pas seulement les chrétiens, ou seulement les croyants, mais tous les hommes, parce que Lui, qui est au centre de la foi, est aussi le fondement de l'espérance. Et tout être humain a constamment besoin de l'espérance.

" Chers frères et sœurs, la Vierge Marie incarne pleinement l'humanité qui vit dans l'espérance fondée sur la foi dans le Dieu vivant. Elle est la Vierge de l’Avent : elle est bien enracinée dans le présent, dans l'« aujourd'hui » du salut ; elle recueille dans son cœur toutes les promesses passées ; et elle est tendue vers l'accomplissement futur. Mettons nous à son école, pour entrer vraiment dans ce temps de grâce et accueillir, avec joie et responsabilité, la venue de Dieu dans notre histoire personnelle et sociale." (source : VIS)


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