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FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 décembre 2009 (semaine 50)
 

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2009-12-11
AUJOURD'HUI, AVEC DIEU OU SANS DIEU


Une
réunion internationale de philosophes, de savants et d'artistes, avec l'objectif de replacer Dieu au centre d'une culture qui le nie, est organisée par la conférence des évêques d’Italie, reprennant ainsi une pensée chère à Benoît XVI.

L'événement est organisé par la conférence des évêques d’Italie, et plus précisément par le comité pour le projet culturel présidé par le cardinal Camillo Ruini.

Il est étroitement lié à ce que Benoît XVI, dans sa lettre du 10 mars 2009 aux évêques, avait indiqué comme "la priorité au-dessus de toutes les autres : rendre Dieu présent dans ce monde et ouvrir aux hommes l'accès à Dieu".

Le Pape a d'ailleurs fait parvenir ce message au cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, à l'occasion de ce congrè.

" La question de Dieu, écrit Benoît XVI, "est plus que jamais centrale alors qu'on tend à réduire l'homme à sa seule dimension horizontale et à considérer la transcendance négligeable dans sa vie. Au contraire, le rapport à Dieu est essentiel pour l'avancement de l'humanité.

..." Il est du devoir de l'Eglise et de tous les chrétiens de rendre Dieu présent dans le monde et d'ouvrir les hommes à sa connaissance". S'il aborde "les diverses approches portant à une existence de Dieu que l'humanité avait déjà perçu d'une manière ou d'une autre...et qui s'est pleinement révélée en Jésus-Christ", le congrès traite de l'importance capitale que revêt Dieu pour les croyants, leur vice sociale et personnelle..., pour le salut qui va au-delà de la mort". Le sujet est envisagé selon divers points de vue, selon la réflexion théologique, scientifique, dans l'expression artistique, "qui se proposent de lire les mécanismes de la nature, fruit de l'oeuvre intelligente du Créateur.

... " Dans un climat culturel et spirituel, où grandit la tendance à reléguer Dieu dans la sphère privée, à considérer le sujet comme superflus et sans importance, voire à le rejeter explicitement, j'espère que ce congrès contribuera au moins à dissiper le voile obscur qui rend difficile l'ouverture à Dieu de l'homme contemporain... Le passé, y compris récent, montre que lorsque Dieu disparaît de l'horizon humain...l'humanité est désorientée au point de courir le risque de s'auto détruire. La foi en Dieu ouvre l'homme à une espérance certaine".

Concrètement, du 10 au 12 décembre, durant ces trois jours, évêques et philosophes, théologiens et savants, artistes et musiciens, poètes et lettrés, hommes et femmes d’orientations mais aussi de croyances différentes, proches ou éloignés de Dieu, se rencontreront devant un vaste public.

Mais ils parleront tous de Lui, le Dieu de la Bible, le Dieu trinitaire, le Dieu chrétien, celui qui a le visage humain de Jésus. Ce Dieu qui est exilé de la culture postmoderne, refusé par la science, et qui est pourtant de plus en plus présent dans la réalité que vivent tant d’hommes et de femmes de notre temps.

Parmi les orateurs, des noms connus : le cardinal Ruini, bien sûr, créateur de l’événement, Robert Spaemann, le philosophe allemand qui a justement consacré à la question de Dieu ses essais les plus pénétrants, puis Roger Scruton, Emanuele Severino, Rémi Brague, Aldo Schiavone, Robert Schneider, Antonio Paolucci, Denis Alexander, Giuliano Ferrara, Martin Nowak, Giorgio Israel, Peter van Inwagen, et bien d’autres encore.

Ils parleront de Dieu sous divers angles. "Dieu dans la musique" et "Dieu et la violence", "Création et évolution" et "Dieu au cinéma et à la télévision", "Dieu et les sciences" et "Dieu dans la beauté".

C'est aussi un dialogue sans frontières géographiques. "La question de Dieu n’est pas exclusivement occidentale" a déclaré le cardinal Ruini quand il a présenté l'événement à la presse, vendredi 4 décembre au Palais du Capitole. "Le langage scientifique est de plus en plus universel ; il universalise donc aussi sa négation de Dieu. C’est pourquoi l'Occident a une dette envers le monde entier : il doit non pas supprimer les raisons de la foi en Dieu mais se les rendre plus claires. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra dialoguer aussi avec les autres cultures, surtout celles de l'Asie, et ne pas se replier sur soi".

En somme, le pari de l'événement sur "Dieu aujourd’hui", c’est de redonner vie à une rencontre positive entre la foi et la culture d’aujourd’hui, en une sorte d’Aréopage moderne, en recréant l'aventure que Raphaël peignit si merveilleusement à fresque, il y a 500 ans, dans son "Ecole d’Athènes" . Ses maîtres philosophes vont, chacun à sa façon et par des chemins parfois tortueux, vers ce qu’ils voient sur le mur d’en face : le mystère de l'Hostie sacrée. (source : Chiesa)


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