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du 16 au 19 décembre 2009 (semaine 51)
 

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2009-12-19
DES MODIFICATIONS AU CODE DE DROIT CANONIQUE

Le Vatican vient de modifier et de préciser plusieurs articles du code de Droit canon sur le rôle des diacres et la validité du mariage. Ce texte, signé par Benoît XVI, a été publié le 15 décembre 2009.

Le rôle et la fonction des diacres ont été précisés. Le Motu Proprio "Omnium in mentem" de Benoît XVI modifie les canons 1008 et 1009 du Code de Droit canon. Fidèle à l'enseignement de Vatican II qui rappelle que le diacre n'est pas un « sous-prêtre », mais le ministre ordonné qui manifeste la présence du Christ-serviteur au sein de l'Eglise et du monde, le document précise que la mention concernant le "remplir ses fonctions au nom du Christ Chef" (dans le sens de « Tête » de l'Eglise) ne s'applique qu'aux évêques et prêtres.

Il est précisé désormais que les diacres "sont habilités à servir le Peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité". Jean-Paul II, rappelle Benoît XVI, avait voulu que le n. 1581 du catéchisme de l'Eglise catholique reprenne plus adéquatement la doctrine sur les diacres de la Constitution dogmatique de Vatican II Lumen Gentium  (n. 29.

La modification du droit canon s'inscrit dans cette même logique.

Canon 1008 - « Par le sacrement de l'Ordre, d'institution divine, certains fidèles par le caractère indélébile dont ils sont marqués, sont constitués ministres sacrés; ils sont aussi consacrés et députés pour servir du peuple de Dieu, chacun selon son degré, à un titre nouveau et particulier »

Canon 1009 - Le texte est inchangé pour les 2 premiers paragraphes, mais un 3ème paragraphe apparaît -
§ 1. « Les Ordres sont l'épiscopat, le presbytérat et le diaconat ».
§ 2. « Ils sont conférés par l'imposition des mains et la prière consécratoire que les livres liturgiques prescrivent pour chacun des degrés ».
§ 3. « Ceux qui sont constitués dans l'ordre de l'épiscopat ou du presbytérat reçoivent la mission et la faculté d'agir en la personne du Christ tête, mais les diacres sont habilités à servir le peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la parole et de la charité »

Quant à la validité du mariage, l'autre modification apportée avec ce Motu proprio concerne les canons 1086, 1117 et 1124.

Elle supprime une phrase sur la séparation de l'Eglise "par un acte formel" (tout formes d'apostasie... appelés parfois à tort « débaptisation ». Cette phrase excluait de l'obligation de se marier à l'Église les baptisés catholiques ayant quitté l'Eglise. C'était par exemple le cas de ceux qui auraient rejoint des sectes, mais pourrait aussi concerner, confie-t-on au Vatican, les fidèles intégristes.

Sur l'antenne de Radio Vatican, le secrétaire du Conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs, Mgr Juan Ignacio Arrieta, a expliqué qu'il serait désormais "plus facile de régulariser les mariages et l'accueil dans l'Eglise" des catholiques qui s'en étaient séparés par un acte formel et désirent redevenir catholiques.

La clause "jugée inappropriée", a expliqué le P. Federico Lombardi, "créait plus de complications dans les tribunaux ecclésiastiques qu'elle ne facilitait les choses". Parmi les "difficultés" apportées par cette clause, le Motu Proprio "Omnium in mentem" cite la tendance à "un encouragement de l'apostasie dans ces lieux où les fidèles catholiques sont peu nombreux ou les lois matrimoniales sont injustes".

Cette clause rendait aussi "difficile le retour des baptisés qui désiraient vivement contracter un nouveau mariage canonique après l'échec du précédent". Enfin, pour l'Eglise, "nombre de ces mariages devenaient, de fait, des mariages clandestins aux yeux de l'Eglise". (source : VIS)


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