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FlashPress - Infocatho
du 20 au 24 décembre 2009 (semaine 51)
 

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2009-12-24 - Angelus du 20 décembre
FAIRE SILENCE POUR ÉCOUTER DIEU

Bethléem est une ville-symbole de la paix, en Terre Sainte et dans le monde entier. Malheureusement, de nos jours, elle ne représente pas une paix atteinte et stable, mais une paix péniblement recherchée et attendue, déplore Benoît XVI.

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Chers frères et sœurs !

" Avec le IVe Dimanche de l’Avent, le Noël du Seigneur est maintenant devant nous. La liturgie, avec les mots du prophète Michée, invite à regarder vers Bethléem, petite ville de la Judée, témoin du grand évènement : « Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles.» (Me 5.1).

" Mille ans avant le Christ, Bethléem avait donné la naissance au grand roi David, que les Écritures présentent comme l'ancêtre du Messie. L'Évangile de Luc raconte que Jésus naquit à Bethléem puisque Joseph, l'époux de Marie, en étant de la « maison de David », dut se rendre dans cette petite ville pour le recensement, et justement ce jours-là Marie mit au monde Jésus (cfr Lc 2.1-7). En effet, la même prophétie de Michée poursuit en mentionnant précisément une mystérieuse naissance : « Dieu les livrera au pouvoir d'autrui - dit-il -/jusqu'au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter ; /Alors le reste de ses frères reviendra aux enfants d'Israël.» (Me 5.2).

" Il y a donc un dessein divin qui comprend et explique les temps et les lieux de la venue du Fils de Dieu dans le monde. C'est un dessein de paix, comme l'annonce encore le prophète en parlant du Messie : «Il se dressera, il fera paître son troupeau par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils s'établiront, car alors il sera grand jusqu'aux extrémités de la terre » (Me 5.3).

" Justement, ce dernier aspect de la prophétie, celui de la paix messianique, nous conduit naturellement à souligner que Bethléem est aussi une ville-symbole de la paix, en Terre Sainte et dans le monde entier. Malheureusement, de nos jours, elle ne représente pas une paix atteinte et stable, mais une paix péniblement recherchée et attendue.

" Dieu cependant, ne se résigne jamais à cet état de choses, donc cette année encore, à Bethléem et dans le monde entier, se renouvellera dans l'Église le mystère du Noël, prophétie de paix pour chaque homme, qui engage les chrétiens à se pencher sur les obstructions, sur les drames, souvent méconnus et cachés, et sur les conflits du contexte dans lequel on vit, avec les sentiments de Jésus, pour devenir partout des instruments et des messagers de paix, pour apporter l'amour où il y a la haine, le pardon là où il y a offense, de la joie là où il y a de la tristesse et la vérité là où il y a des erreurs, d'après les belles expressions d'une prière franciscaine bien connue.

"Aujourd'hui, comme à l'époque de Jésus, Noël n'est pas une fable pour les enfants, mais une réponse de Dieu au drame de l'humanité dans la paix véritable. « Lui-même sera la paix ! » - dit le prophète en se référant au Messie. Il nous revient d'ouvrir, grand ouvrir les portes pour l'accueillir. Apprenons de Marie et de Joseph : mettons-nous avec foi au service du dessein de Dieu. Même si nous ne le comprenons pas pleinement, confions-nous à sa sagesse et à sa bonté. Recherchons avant tout le Royaume de Dieu, et la Providence nous aidera. Bon Noël à tous ! " (source : VIS)

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