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2009-12-24 -
FACE AU PROGRÈS DE LA SÉCULARISATION

Au cours des deux dernières années, de grands pas ont été franchis au plan œcuménique, comme le montre la récente proposition avancée au Saint-Siège par les orthodoxes russes d’unir leurs forces contre la sécularisation en Europe.

Il n’y a encore pas si longtemps, fait remarquer John Thavis, rédacteur en chef du CNS, Catholic News Service à Rome, l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe, étaient dans un état de « guerre froide », à propos des juridictions territoriales, des propriétés et des méthodes d’évangélisation. Mais au cours des deux dernières années, de grands pas ont été franchis au plan œcuménique, comme le montre la récente proposition avancée au Saint-Siège par les orthodoxes russes d’unir leurs forces contre la sécularisation en Europe.

" Tout lecteur attentif de l'Osservatore romano aura remarqué un long article, signé par l’archevêque orthodoxe russe Hilarion qui est une sorte de ministre des affaires étrangères pour le Patriarcat de Moscou. L'article invitait le Saint-Siège à lutter ensemble contre « le sécularisme militant » qui serpente l’Europe; il signalait aussi que la religion est en train de perdre de son intérêt au niveau public, pour se renfermer dans la sphère du privé; il proposait enfin une lutte plus efficace contre certaines pratiques comme l’avortement, les mariages entre homosexuels, l’euthanasie et la destruction des embryons.

" Celui qui peut être est l’un des jeunes responsables de l’Eglise orthodoxe russe et des plus dynamiques, invite à une lutte sans merci sur ces thèmes et, si nécessaire, à la désobéissance civile. Des mouvements semblables existent en Europe et aux Etats-Unis visant à s’attaquer fermement à la sécularisation et prévoyant la collaboration œcuménique.

" Pour l’archevêque Hilarion, le sécularisme militant est tout aussi dangereux que l’athéisme militant. Tandis que sous le régime soviétique, les séminaires et les églises étaient transformés en musées, dans l’Europe d’aujourd’hui les séminaires sont vides et les églises réduites à des pub, non parce qu’elles ont été confisquées par l’Etat mais en raison du fort déclin de la pratique religieuse. A ses yeux, la cause de tout cela est le climat d’intimidation contre la religion."

Officiellement le Saint-Siège n’a pas encore répondu formellement à l’invitation des orthodoxes russes de créer un front commun contre la sécularisation en Europe. Par contre, au lendemain de la rencontre entre Benoît XVI et le président russe, le Vatican et la Fédération de Russie ont établi des relations diplomatiques complètes. Selon de nombreux observateurs, ce pas n’aurait jamais été franchi sans l’approbation de l’Eglise orthodoxe russe.

Pour certains "vaticanistes" et "moscovites", cet événement permettrait d'entrevoir la possibilité d’une rencontre entre Benoît XVI et le patriarche orthodoxe russe Kirill. D'ailleurs les orthodoxes ont réaffirmé qu’il n’y a aucun obstacle à une éventuelle rencontre entre le Pape et le patriarche Kirill, et certains se demandent déjà où elle pourrait avoir lieu . Probablement ni à Rome ni à Moscou mais certainement au cœur de l’Europe. (source : H2O news)

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