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30.12.03 - La mort du nonce apostolique au Burundi.

Le nonce apostolique au Burundi, Mgr Michael Courtney a été motellement blessé le 28 décembre à Minago, une localité à une dizaine de kilomètres au sud de Bujumbura.

Il se rendait en voiture à Bururi et à Minago et se trouvait sur la route entre cette dernière localité et la capitale. Lors d'une embuscade tendue par des rebelles, il a été frappé à la tête et n'a jamais repris connaissance.

Il s'agit d'un cas sans précédent dans l'histoire moderne du Vatican. Aucun ambassadeur du Saint-Siège n'a jamais été tué, même dans les périodes les plus troublées du 20è siècle, a-t-on précisé de source vaticane.

A Rome, le porte-parole adjoint du Vatican, Père Ciro Benedettini, a exprimé sa "profonde peine et son effroi", et le pape Jean Paul II "s'est recueilli en prières confiant au Christ l'âme de ce fidèle et généreux serviteur de l'Eglise et du Saint-Siège, mort dans l'exercice de sa difficile mission", selon un communiqué du Vatican.

Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, s'est déclaré "choqué et attristé" par la mort de Mgr Michael Courtney : "Le secrétaire général a été profondément choqué et attristé en apprenant la mort tragique de Mgr Courtney, brutalement tué dans une embuscade routière", a déclaré Fred Eckhard, le porte-parole de M. Annan. "Le secrétaire général appréciait la manière discrète et efficace avec laquelle il contribuait au processus de paix".

Mgr Courtney, 58 ans, nommé nonce à Bujumbura en août 2000, est décédé vers 18h00 (16h00 GMT) au cours d'une intervention chirurgicale à la clinique Prince Louis Rwagasore dans la capitale burundaise, a-t-on précisé de source médicale. Mgr Courtney avait été conseiller à la nonciature en Egypte, en Afrique du sud, au Zimbabwe, au Sénégal, en Inde et à Cuba, et plus récemment, envoyé spécial et observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg.

L'armée burundaise a attribué cette attaque, qui a eu lieu près du village de Minago (40 kilomètres au sud de la capitale), aux rebelles des Forces nationales de libération (FNL). Le FNL, dernier mouvement rebelle hutu encore en guerre, a nié avoir perpétré cette embuscade et en a rejeté la responsabilité sur l'armée régulière. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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