31.12.03
- Ouganda : Des événements à prendre au sérieux.
Les leaders religieux regroupés dans l'ARLPI (Acholi religious
leader's peace initiative) lance un appel à la communauté internationale
pour qu'elle arrête de considérer le conflit du nord de l'Ouganda comme
un "problème interne".
Ils invitent en outre le gouvernement de Kampala à prendre au sérieux
les négociations de paix. Dans le message diffusé lors de la traditionnelle
marche pour la paix prévue à Gulu pour le 31 décembre dans le district
septentrional, les leaders religieux soulignent que la première chose
que la paix implique est un engagement de tous". Et de préciser: "Quand
nous disons tous, nous entendons aussi la communauté internationale
qui malheureusement, lorsqu'elle doit intervenir en faveur d'un pays
ou d'un territoire, le fait en utilisant deux poids deux mesures, en
faisant des distinctions entre les régions où il y a de forts enjeux
économiques et celles où il n'y a rien".
Pour le P. Carlos Rodriguez Soto, porte-parole, il y a deux poids, deux
mesures : "C'est une honte que l'Angleterre, auparavant puissance colonisatrice
de l'Ouganda, se lave les mains à propos du conflit dans le nord". Londres,
dit-il, "soutient qu'il s'agit d'une affaire interne mais intervient
en revanche en Irak ou s'entremet dans la politique du Zimbabwe, ou
envoie ses hommes, comme elle l'a déjà fait dans le passé, en Sierra
Leone".
Le prêtre d'origine espagnole a par ailleurs l'intention de demander
au gouvernement ougandais de prendre au sérieux les négociations entreprises
avec les rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur). "Nous
en avons assez de nous entendre dire en ces 18 ans de conflit que la
guerre est finie: c'est un manque de respect pour les gens qui souffrent.
Pour s'engager vraiment sur la voie du dialogue", poursuit Père Soto,
également responsable du bureau "Justice et "Paix de l'archidiocèse
de Gulu.
Lors de la "Marche de la paix", qui se tient depuis la cinquième année
consécutive, les leaders religieux des ethnies lango et teso seront
également présents. "C'est un signe positif de réconciliation", conclut
le missionnaire combonien. L'ARLPI est engagé depuis 1998 dans l'opération
de médiation entre les rebelles et l'exécutif. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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