02.01.04
- Ouganda : Succès pour la
marche de la Paix.
La marche pour la paix qui s'est déroulée le 1er janvier au matin
dans la ville de Gulu, chef-lieu du district septentrional ougandais,
pour demander la fin des violences dans le nord du pays africain, "a
été un succès supérieur même aux attentes".
Selon le P. Carlos Rodriguez Soto, religieux combonien et porte-parole
du cartel interreligieux ARLPI (Acholi religious leader's peace initiative)
engagé depuis 1998 dans l'oeuvre de médiation entre les rebelles de
l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et l'exécutif, le déroulement
de la cinquième édition de la marche, à laquelle ont participé cette
année "au moins 3.000 voire 3.500 personnes ainsi que par la participation
des leaders religieux lango et teso".
La marche à peine terminée, les participants se sont rassemblés à la
Saint Monica's Tailoring School, "avant de se recueillir tous en prière,
toutes les personnes présentes écoutent la lecture du message qui a
été envoyé aux rebelles de la LRA et au gouvernement,
par lequel les leaders religieux des 4 grandes confessions, la religion
catholique, celle anglicane représentée par la Church of Uganda, celle
orthodoxe et celle musulman, demandent d'interrompre les violences et
d'ouvrir les cœurs et les esprits à la paix."
Selon les termes du message final : La paix dans le nord de l'Ouganda,
travaillé par 18 ans de guerre ayant provoqué plus d'1,5 millions d'évacués
dans les territoires des ethnies acholi, lango e teso, devra être l'engagement
de tous pour l'année 2004. : "Si chaque individu et les groupes remplissent
bien leur rôle, alors on arrivera à la paix", dicte en ouverture le
message.
"Nous adressons un fort appel", poursuit le texte, "à tous afin qu'ils
travaillent pour la paix: femmes, enfants, jeunes, politiciens, leaders
religieux, entrepreneurs, agriculteurs, évacués, leaders civils, journalistes,
soldats et rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur) et communauté
internationale"... "Les mois qui ont suivi (les premiers pourparlers)
on a assisté à une nouvelle vague de violence, qui a explosé aussi dans
d'autres zones comme celles habitées par les ethnies teso, lango et
Adjumani. Des milliers d'enfants innocents continuent de venir la nuit
en ville pour y dormir, par peur des attaques des rebelles".
En réaffirmant la nécessité d'en arriver à une solution "par le dialogue
et les négociations", les Ougandais s'adressent donc à la communauté
internationale en lui demandant plus d'attention et au gouvernement
de Kampala en le sollicitant à étendre la loi d'amnistie et à remettre
en place l'équipe présidentielle pour le processus de paix.
"Si nous regardons la carte de l'Afrique", conclut le message, "nous
nous rendons compte que de nombreux conflits de ces dernières années
ont été résolus ou sont sur le point de l'être: Mozambique, Afrique
du Sud, Angola, Liberia, Sierra Leone, Ethiopie Erythrée, République
démocratique du Congo, Burundi. Et nous? Espérons de ne pas devenir
la seule exception. C'est pour cette raison que nous avons besoin de
la communauté internationale: pour persuader le gouvernement de l'Ouganda
et la LRA à reprendre le dialogue et mettre fin au conflit qui a déjà
fait de si nombreuses victimes". (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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