06.01.04
- Russie : La tunique du Christ.
Une relique de l'une des tuniques de Jésus, disparue en Russie depuis
la Révolution, a été retrouvée au musée de l'architecture de Yaroslavl.
Selon la tradition, ce tissu est considéré comme une partie de la tunique
portée par le Christ lors de la Passion, tradition qui veut que, lorsque
les soldats romains tirèrent au sort la tunique, celle-ci est
revenue à un mercenaire géorgien. Après la christianisation de
la Géorgie, la relique a été conservée au monastère de
Mzkheta, proche de Tbilissi, qui est le centre patriarcal de l'Eglise
orthodoxe de Géorgie.
Lors de leur bataille contre les Géorgiens en 1617, les Perses
la dérobèrent et le Shah de Perse Abbas Ier la donna en
1625 au tsar de toutes les Russies. Quelques année plus tard,
en 1650, le tsar Alexis Ier Mikhaïlovitch en remit un fragment à
l'occasion de la consécration de la cathédrale Saint-Elie de Yaroslawl.
Le tsar l'a ensuite partagée en plusieurs fragments. En plus de celui-ci,
d'autres reliques de la tunique se trouvent en effet à Ste-Sophie à
Kiev, dans un monastère de Kostroma, et dans deux églises
de St-Petersbourg.
C'est une employée du musée qui l'a découverte dans un coffre
orné d'images bibliques, rapporte le journal "Trud". Des historiens
de l'art ont par la suite établi que le coffre, récemment découvert,
correspondait bien à celui de la cathédrale Saint-Elie.
D'autres reliques de la tunique du Christ sont vénérées
en Occident en particulier à Trèves et à Argenteuil.
Dès 1512, les pèlerins venaient à Trèves pour vénérer la sainte tunique
du Christ qui, selon la tradition, aurait été rapportée à Trèves au
IVème siècle par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin. Celle
d'Argenteuil a été donnée à Charlemagne
par l'impératrice Irène de Constantinople.
La tunique de Jésus, selon l'évangéliste Jean (19,23-24) "était sans
couture, tissée d'une seule pièce depuis le haut". Les soldats qui ont
dévêtu le Christ après sa crucifixion avaient décidé de ne pas la déchirer
mais de tirer au sort qui la recevra. A l'époque de Jésus,
les juifs portaient habituellement deux tuniques, l'une comme chemise
de corps et l'autre comme habit. Saint Jean relie le geste des soldats
à la prophétie du psaume 22. (source apic)
Pour plus d'informations : Service
orthodoxe de presse
Retour
|