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12.01.04 - Mexique : La proposition américaine est à réviser.

Le président de la Conférence des évêques du Mexique, la CEM, estime que la proposition américaine sur les émigrants doit être étudiée et qu'elle doit être sans doute "revue et corrigée".

Le président George W. Bush avait annoncé mercredi 7 janvier des changements importants de la politique d'immigration américaine afin de légaliser temporairement la situation d'un grand nombre d'immigrants "clandestins", estimés à entre 8 et 14 millions, la plupart étant d'ailleurs d'origine mexicane. Parmi ses mesures, qui devront être approuvées par le Congrès, George W. Bush propose de permettre à des employés illégaux, détenant un travail dédaigné par des Américains, d'avoir un statut légal pendant trois ans.

"Il sera renouvelable, mais pas indéfiniment", a précisé le président en soulignant qu'il n'était pas question d'accorder une amnistie générale aux travailleurs illégaux. M. Bush a aussi indiqué vouloir augmenter le nombre de "cartes vertes" attribuées chaque année aux Etats-Unis à des étrangers. Cette carte donne à son détenteur un statut légal permanent d'immigrant pendant trois années et le droit à l'emploi sans crainte d'expulsion. Elle permet constitue aussi une étape vers la citoyenneté, qui requiert en principe 5 ans de résidence légale préalable.

Avant de prononcer son discours, George W. Bush avait eu "une bonne conversation" sur le dossier de l'immigration avec son homologue mexicain Vicente Fox, selon la présidence américaine. Son projet "est un programme très intéressant", a commenté au Mexique Vicente Fox.

Mgr. José Guadalupe Martín Rábago, président de la CEM, est plus nuancé semble-t-il, si l'on se réfère à la déclaration qu'il vient de publier. "Il est nécessaire de la réviser". "Elle doit être pensée un peu plus, le moins que je puisse en dire c'est que cette réforme présentée par le président Bush doit être regarder de près afin de savoir avec certitude si elle est une vraie réponse aux intérêts des mexicains. Je crois qu'en ce moment, dans l'environnement de la société mexicaine il est nécessaire d'avoir une analyse spéciale sur sa véritable portée."

"De ma part, il serait prématuré d'exprimer un quelconque jugement avant d'en avoir une possibilité de mieux la connaître, de chercher, de l'analyser et de pouvoir en juger le pour et le contre."

Dans le même temps, poursuit le président de la CEM, "comme une nation qui apprécie l'immigration et qui en dépend, nous devons obtenir des lois qui soient fonctionnelles et ne blessent pas notre fierté. Tout cela, aujourd'hui, nous ne l'avons pas, nous ne le tenons pas." (source : aci)

Pour plus d'informations : Agence ACI

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