15.01.04
- Le nationalisme peut nuire à
la Communion.
Le chef de l'Eglise orthodoxe serbe, le patriarche Pavle, a adressé
une lettre au président macédonien Boris Trajkovski lui demandant de
faire libérer un métropolite insoumis arrêté récemment sous la présomption
d'"incitation à la haine nationale et religieuse".
L'arrestation du métropolite Jovan s'inscrit dans le cadre d'un vieux
conflit né du refus de l'Eglise orthodoxe serbe de reconnaître l'indépendance
de l'Eglise orthodoxe macédonienne, que cette dernière a proclamée en
1967. Or le métropolite Jovan, un Macédonien, reconnaît l'autorité de
l'Eglise serbe et non celle de l'Eglise macédonienne.
Il a fondé en juillet 2003, avec la bénédiction de l'Eglise serbe, l'archevêché
d'Ohrid (sud-ouest), premier siège de l'Eglise orthodoxe de la région.
Pour cette "insoumission" à l'Eglise orthodoxe macédonienne,
il a été arrêté par la police macédonienne avec une dizaine d'autres
ecclésiastiques au moment où il célébrait une liturgie, dimanche à son
domicile à Bitola (sud-ouest).
Le tribunal de Bitola a prononcé contre le métropolite une mesure de
détention préventive de trente jours. "L'arrestation du métropolite
Jovan fait penser aux pogroms des chrétiens au début de la chrétienté",
a écrit le patriarche Pavle, cité par l'agence Tanjug. Le patriarche
Pavle a accusé l'Eglise macédonienne de "réagir avec démesure à l'adhésion
d'un grand nombre de religieux macédoniens à l'Eglise orthodoxe serbe".
L'Eglise orthodoxe macédonienne refuse de changer son nom en "Archevêché
d'Ohrid" en échange de l'autonomie que lui propose l'Eglise orthodoxe
serbe. (source : tanjug)
Pour plus d'informations : Service
orthodoxe de presse
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