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15.01.04 - Jean Paul II rencontre les deux grands rabbins d'Israël.

Les deux grands rabbins d'Israël rencontreront Jean-Paul II le 16 janvier, au moment où s'amplifie la polémique à propos de l'accès aux territoires palestiniens.

Les autorités militaires israéliennes viennent en effet de limiter sévèrement l'accès des étrangers à ces territoires. L'accès à Bethléem semble désormais problématique. La crise couve. C'est la première fois depuis la visite de Jean Paul II à Jérusalem en l'an 2000 que les trois hommes se retrouveront ensemble. Les discussions devraient porter sur l'état des relations judéo-chrétiennes dans le monde et dans l'Etat d'Israël.

Concernant l'Etat d'Israël, les autorités militaires ont décidé, il y a quelques jours, de bloquer l'accès aux territoires palestiniens aux étrangers qui ne sont pas en possession d'un permis spécial, ceci pour des raisons de sécurité. Même les diplomates sont concernés. A l'ambassade d'Israël près le Saint-Siège, on affirme que cette nouvelle mesure contraignante ne serait pas temporaire.

Les étrangers souhaitant se rendre dans les territoires devront demander un permis à l'ambassade de leur pays d'origine. La mesure étant encore très récente, les indications sur les modalités de cette procédure ne sont encore ni claires, ni précises. Au ministère des Affaires étrangères israélien, on ne souhaite pas encore s'exprimer sur ce sujet "par manque d'information précise". Mais on reconnaît que le problème sera particulièrement aigu pour l'accès à Bethléem.

Le Vatican pourrait être amené à réagir prochainement sur ce sujet car cette mesure pourrait être considérée en contradiction avec les Accords fondamentaux signés entre le Saint-Siège et l'Etat d'Israël, en 1993. L'Etat d'Israël s'était en effet engagé, dans l'article 5, à "favoriser les pèlerinages chrétiens en Terre Sainte". Or, cette nouvelle mesure sera extrêmement handicapante pour les groupes et les individuels souhaitant se rendre dans les sanctuaires situés dans les territoires palestiniens.

A l'occasion du 10e anniversaire de ces accords, le 31 décembre 2003, Mgr Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, premier nonce en Israël, avait affirmé dans "L'Osservatore Romano": "Aujourd'hui, il nous faut espérer que les nombreuses difficultés qui continuent à éloigner la paix au Proche-Orient, malgré les efforts des différentes parties, ne représentent pas un obstacle au respect et à l'observation de tout ce qui est historiquement stipulé dans cet Accord fondamental, qui reste une pierre milliaire dans l'histoire des relations entre le Saint-Siège et Israël". (source : apic)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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