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20.01.04 - Centrafrique : Le cri de nos frères.

La Conférence des évêques de la République Centrafricaine (CECA) dénonce les exactions qui se poursuivent sur le territoire du pays et demandent à l'Etat de faire son devoir.

C'est dans la lettre pastorale rédigée à l'issue de leur assemblée plénière, le 10 janvier, et signée par par l'archevêque de Bangui, Mgr Paulin Pomodimo leur président que les évêques expriment publiquement leurs constatations :"Dans les villes, sur les routes, dans l'arrière pays, des hommes armés et en tenue imposent leur loi. Les militaires qui ont accompagné la rébellion imposent un joug pesant à la population civile. Les dérapages et les bavures ne se comptent plus".

"Nous entendons le cri de vous tous nos frères. Avec vous nous avons pensé que les violences et les exactions subies pendant les événements qui ont précédé et accompagné le changement de régime allaient cesser. Hélas, nous devons tous les jours faire face à de multiples tracasseries, sinon à de graves dangers. " poursuivent-ils Malgré quelques efforts limités de la part des autorités, "la plupart des routes sont tellement défoncées que des régions entières de notre pays restent isolées ( …), plusieurs grandes villes comme Bouar, Bossangoa, sont privées d'eau."

" Le système scolaire est sinistré, les enseignants démotivés, les élèves lésés dans leur droit à l'éducation. Les structures hospitalières sont en difficulté et les maladies fragilisent la population".

Face à ce cadre dramatique de la situation du pays, la CECA demande au gouvernement du président François Bozizé, arrivé au pouvoir en mars 2003 par un coup d'Etat à l'issue de six mois de violences, de "mette en pratique les recommandations fortes du Dialogue National" tenu ces derniers mois, sous la présidence de Mgr Pomodimo, et de respecter ses "devoirs envers la population qui a soif de paix, de sécurité et de prospérité". (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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