22.01.04
- La Communion anglicane et la primauté
du pape.
Lors de son prochain Synode général qui débute le 9 février prochain,
l'Eglise d'Angleterre devrait débattre de la primauté universelle du
pape et de l'infaillibilité pontificale dans certaines questions de
foi.
Selon le quotidien britannique "The Daily Telegraph" du 19 janvier,
la proposition émanant d'une commission mixte anglicane-catholique n'a
cependant pas grande chance d'être acceptée. Un leader anglican appartenant
à la tendance conservatrice a laissé entendre qu'un primat universel
n'entre pas en ligne de compte, même si le ministère papal était réformé
dans le sens d'un "service de Pierre".
Faire également du Souverain pontife un porte-parole de la chrétienté
n'est pas une option pensable pour les anglicans, d'autant plus que
la doctrine catholique est "encore pire", sur certaines questions, que
du temps de la Réforme, lance pour sa part le Révérend David Phillips,
membre du Synode anglican et secrétaire général de la "Church Society".
"Nous rejetons la primauté universelle même si la papauté est réformée",
a-t-il insisté, en soulignant qu'il ne veut en aucune façon être lié
à l'Eglise catholique romaine. Dans le but de promouvoir l'unité des
chrétiens, des représentants de diverses Eglises protestantes ont laissé
entendre qu'ils seraient prêts, dans certaines circonstances, à accepter
comme porte-parole le chef de l'Eglise catholique romaine. Les Anglicans
devraient accepter la primauté de l'évêque de Rome tandis que le pape
restituerait une bonne partie de son pouvoir à ses évêques et aux Eglises
locales.
Selon le "Telegraph", les observateurs considèrent comme encore plus
problématique une éventuelle confirmation de l'infaillibilité papale
dans les questions de foi et de morale. La grande majorité des évêques
anglicans, y compris le primat Rowan Williams, archevêque de Canterbury,
y sont pour leur part fondamentalement opposés.
La base de la discussion est fournie par un rapport datant de 1999 et
intitulé "Le don de l'autorité". Il a été rédigé par la Commission internationale
de dialogue théologique anglicane-catholique ARCIC, qui étudie depuis
de nombreuses années les possibilités d'une plus grande unité entre
les deux Eglises. La récente ordination d'un évêque anglican américain
qui s'affiche comme un homosexuel pratiquant a encore refroidi davantage
les rapports entre l'Eglise catholique romaine et les anglicans, déjà
mis mal par l'ordination des femmes. (source : apic/kna)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
Retour
|