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20.01.04 - Le patriarche de Moscou et ses relations avec Rome.

Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, Alexis II a choisi la Semaine de prière pour l'Unité, pour dire comment il la concevait entre son Eglise et l'Eglise catholique romaine.

En fait, il ne voit aucune évolution favorable dans ses mauvais rapports avec elle. Mais il nuance en évoquant la pensée de Jean Paul II, qui promet de ne pas convertir des fidèles de l'Eglise-Soeur orthodoxe et sa prudence dans le domaine de l'uniatisme, même s'il crée des diocèses catholiques là où les diocèses de l'Eglise orthodoxe sont la réalité de la présence de l'Eglise.

Il accepte que l'Eglise catholique romaine se préoccupe de ses propres fidèles. Sur le territoire canonique de l'Eglise orthodoxe russe, celle-ci n'a jamais empêché l'activité pastorale du clergé catholique auprès de ses fidèles traditionnels.

Mais la situation n'est pas aussi simple. Le problème vient "avant tout de la pratique de prosélytisme catholique en Russie" venant des dizaines d'ordres missionnaires catholiques, dont l'activité ne saurait être définie comme 'de la pastorale ordinaire'", car ils ne tiennent pas compte de la véritable dimension ecclésiale existant actuellement..

"Ces missionnaires catholiques s'activent dans un pays riche d'une tradition chrétienne millénaire, sans se soucier de ce que pense l'Eglise orthodoxe russe, en ignorant pratiquement sa présence sur son propre territoire canonique"..."Leur objectif réel est de convertir au catholicisme une population appartenant à la tradition orthodoxe de par sa naissance, son baptême, sa formation, son éducation et sa culture, de par le primat historique de l'orthodoxie," relève l'agence France Presse.

La question la plus controversée est sans aucun doute la volonté du métropolite gréco-catholique d'Ukraine qui veut obtenir l'accord du Vatican pour transférer le siège de l'Eglise gréco-catholique de Lviv à Kiev, au mépris de l'existence canonique du siège de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine dont le métropolite Vladimir est l'exarque.

"La création d'un patriarcat grec-catholique en Ukraine serait accueillie avec douleur et vive réprobation par la majorité orthodoxe de ce pays", prévient-il. Elle "serait inévitablement reçue (...) comme la création d'une structure parallèle à l'Eglise orthodoxe canonique dans ce pays, c'est à dire à l'Eglise orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou."

"A cet égard, nous accueillons avec beaucoup de compréhension et de satisfaction le fait que le Vatican ne se presse pas de répondre aux initiatives de la direction des grecs-catholiques, animée uniquement par des intérêts nationalistes", a souligné l'Agence France-Presse le patriarche Alexis II. (source : la Croix)

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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