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24.01.04 - Belgique : Des déclarations fort gênantes.

Il n'est pas le porte-parole du pape, même s'il est ami, proche de Jean Paul II. Quoi qu'il en soit, les propos discriminatoires du cardinal Gustaaf Joos sont consternants et inadmissibles.

Dans l'interview " percutante " accordée au "P-Magazine" du 21 janvier 2004, et relayée par la presse belge et internationale, le cardinal Gustaaf Joos, âgé de 80 ans, aborde le sujet de l'homosexualité, n'hésitant pas à déclarer que 90 % des homosexuels et des homosexuelles sont des " pervers sexuels " et à considérer les 10 % restant comme de pauvres personnes ayant besoin d'aide. Les faits sont encore aggravés par le maintien des propos par le cardinal qui ne s'excuse même pas et qui les répète dans plusieurs autres médias et face aux caméras

Le "Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme", compétent pour traiter notamment des discriminations liées à l'orientation sexuelle, annonce qu'il a décidé, " en toute sérénité ", de déposer une plainte auprès du Parquet de Gand contre le cardinal Gustaaf Joos. Le Centre indique que cette plainte doit être comprise " comme relative aux paroles de Gustaaf Joos et non contre l'Eglise Catholique de Belgique ".

Le Centre, en effet, a pris acte de la déclaration de la Conférence épiscopale des évêques de Belgique dans laquelle celle-ci prend ses distances par rapport à aux propos du cardinal, rappellant que le cardinal Joos, âgé de 80 ans et nommé par Jean-Paul II en octobre 2003, s'exprime en son propre nom ,et qu'il n'est pas membre de la conférence épiscopale.

La section limbourgeoise du parti socialiste, a engagé une action auprès du Centre pour l'égalité des chances, organisme para-public chargé de traquer et poursuivre les actes discriminatoires ou racistes. Le parti libéral-démocrate flamand du Premier ministre Guy Verhofstadt, a lui aussi fait état d'une démarche similaire, doublée d'une plainte en justice auprès du parquet de Bruxelles.

Le président du Parti socialiste francophone), Elio di Rupo, s'est pour sa part dit consterné par des propos "inacceptables" et "insultants". "Quand les hommes d'Eglise participent au débat public, il leur appartient, comme tout autre autorité morale ou religieuse, de respecter les valeurs fondamentales de notre démocratie et de faire preuve de riscernement et de tolérance". (source : infocatho)

Pour plus d'informations s'adresser à : Conférence des évêques de Belgique

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