24.01.04
- L'accueil des demandeurs d'asile
en Europe.
Le "Jesuit Refugee Service", le JRS, dénonce les centres de détention
en Europe pour les demandeurs d'asile, dénonciation qui coïncide avec
celle des Médecins sans Frontière.
Pour le JRS, les demandeurs d'asile sont de plus en plus fréquemment
enfermés dans des centres de détention. "Les gouvernements le font parce
qu'ils veulent décourager les immigrés qui font recours à l'asile pour
des raisons économiques, mais aussi parce qu'ils veulent apparaître
durs face à leurs électeurs", dit John Dardis, jésuite, directeur
du JRS d'Europe.
"Nous estimons qu'il s'agit d'une manière injuste de traiter les personnes
qui demandent asile", et qui souvent, dans leurs pays, ont été torturées,
menacées de mort et d'autres violations des droits de l'homme. Le JRS
souligne que lorsque ces personnes sont soumises à la détention, elles
sont persécutées une deuxième fois, dans le but d'appliquer une politique
contre les immigrés irréguliers. Ce qui est pire, c'est que lorsqu'elles
sont détenues dans des centres qui ressemblent à des prisons, elles
sont criminalisées."
Les conditions de détention préoccupent le JRS. "J'ai été choqué de
trouver 40 ou 50 demandeurs d'asile enfermés dans un espace très restreint,
autorisés à en sortir pour faire un peu de mouvement dans une cour fermée
et pendant une durée très limitée durant la journée", a dit le père
jésuite John Dardis, . "Nous rappelons avec force que les gouvernements
et les politiciens doivent trouver le moyen de protéger les êtres humains
et d'établir un système d'asile plus humain".
Le travail du JRS en Allemagne, Autriche, Belgique, Malte et au Royaume-Uni,
mais ailleurs également, se concentre sur la support légal à fournir
aux détenus et sur les visites aux réfugiés en état de détention. La
dénonciation des Jésuites coïncide avec une initiative analogue de "Médecins
sans Frontière", qui critiquent en particulier l'usage de sédatifs
et les mauvais traitements dans les centres italiens destinés à accueillir
les immigrés dans l'attente de leur expulsion. (source : vid)
Pour plus d'informations s'adresser à : JRS
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