22.01.04
- Terre Sainte : Humiliation et
destruction.
La délégation des évêques, qui viennent de se rendre en Terre Sainte,
a constaté "la frustration et l'humiliation dont souffrent chaque jour
les Palestiniens".
En effet les contrôles qui leur sont imposés aux passages
qui restent ouverts, les "check-points", les empêchent de
rejoindre leurs familles, les hôpitaux, les postes de travail, les écoles
et de rendre visite à des parents".
Ces évêques, qui venaient d'Europe, des Etats Unis, du
Canada, ont déploré également les difficultés grandissantes auxquelles
sont confrontés les prêtres, les séminaristes, les missionnaires, les
religieux et les laïcs qui ne peuvent avoir de permis d'effectuer leur
travail ou ont des problèmes pour obtenir leurs permis de séjour, d'étude
ou de travail en Israël et dans les Territoires occupés.
Rappelant les paroles du Pape, il faut "bâtir des ponts, pas des murs",
ils ont affirmé avoir assisté aux souffrances des deux communautés.
Les attaques contre les Israéliens à Gaza et la "punition collective"
contre les Palestiniens. "Nous avons à coeur le désir de paix, de justice
et de réconciliation entre Israéliens et Palestiniens", observant avec
grand regret le manque de volonté politique pour obtenir un accord de
paix non seulement dans la région mais également de la part de la communauté
internationale".
Ils se sont dit également inquiets des instructions écrites données
par les autorités israéliennes aux pèlerins arrivant en Terre Sainte,
qui vont rendre désormais très difficiles les visites des lieux saints
chrétiens situés dans les territoires palestiniens, y compris la Basilique
de la Nativité à Bethléem. Qu'en
est-il alors du respect de l'Accord Fondamental signé entre Israël et
le Saint-Siège ?
Et les faits montrent le peu de cas qui est fait en réponse à
ces remarques. Lors de la construction du "mur de sécurité" israélien,
un couvent byzantin du 6e siècle a été endommagé. L'incident s'est déroulé
entre Jérusalem et Abu Dis, la Béthanie biblique. Certes les responsables
du service archéologique israélien ont déploré lors d'une conférence
de presse que les travaux n'aient pas été coordonnés avec eux. Mais
il n'empêche que le mur de sécurité a traversé et endommagé un
chantier archéologique qui tentait de mettre à jour des murs de ce couvent
hauts d'un mètre et demi et enfouis dans le sol.
L'édifice de style byzantin, d'une surface d'un hectare, se compose
selon le service archéologique d'une église, une cour intérieure avec
une fontaine, et plusieurs autres constructions comme des habitations,
des lieux d'entreposage et des écuries. Sous la cour, des archéologues
avaient découvert trois tombes ornées de croix. Une mosaïque multicolore
illustrant des animaux, sur le sol de l'église, a été partiellement
détruite par les bulldozers. Il n'en reste qu'une surface de 1,70 mètre
sur 1,50 qui a été transportée dans un laboratoire en vue d'y être restaurée.
(source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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