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26.01.04 - Les déceptions l'emportent sur les satisfactions.

Selon un sondage effectué dans le cadre de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, les responsables religieux de Pologne se disent déçus à propos de la situation des relations interconfessionnelles.

"Si nous considérons nos relations mutuelles et la situation des Eglises en général, je ne vois pas de grand signe de rapprochement", a déclaré le métropolite Sawa, responsable des 570.000 membres de l'Eglise orthodoxe de Pologne. "Même s'il existe entre nous des questions non réglées, et de nombreux niveaux de dialogue, nous ne constatons pas beaucoup de mouvements ou activités".

Le métropolite Sawa répondait à un questionnaire de l'Agence d'information catholique polonaise (KAI), qui demandait si l'année 2003 avait rapproché les chrétiens, et qui s'interrogeait pour savoir quels avaient alors été les plus grands obstacles à l'unité chrétienne. Les relations interconfessionnelles ont souvent été tendues en Pologne qui compte, aux cotés de l'Eglise catholique romaine majoritaire, à laquelle appartiennent nominalement 95 % des Polonais, plus de 70 Eglises chrétiennes.

Selon l'archevêque catholique romain Alfons Nossol, archevêque d'Opole, "l'identité religieuse n'est pas traitée assez sérieusement". Pour lui, il ne peut y avoir d'authentique partenariat dans le dialogue sans une véritable tolérance et acceptation de l'autre.

Quant à l'évêque Tadeusz Szurman, de l'Eglise luthérienne, il estime que la collaboration oecuménique doit avoir "une forme pratique" car la quête d'un "témoignage commun dans l'action dirigé vers un monde sécularisé et d'autres religions" est de plus en plus forte. Selon lui, le progrès dans la démocratie et dans l'oecuménisme revient à examiner l'attitude d'un grand groupe à l'égard des plus petits. Et si nous nous basons sur ces critères, nous ne pouvons pas être particulièrement fiers de nous-mêmes". (source : apic/eni)

Pour plus d'informations s'adresser à : Agence ENI

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