07.02.04
- Ile Maurice : Critères
religieux et critères sociaux.
L'État mauricien redemande à l'Eglise catholique de remplacer le
critère religieux par un critère social, pour l'admision des élèves,
rejetant ainsi les critiques de l'évêque de Port-Louis.
Le gouvernement de l'Ile Maurice avait, en novembre 2002, proposé, à
la suite du jugement de la Cour suprême sur le critère religieux, son
remplacement par un critère social et aujourd'hui les dirigeants de
l'alliance gouvernementale réitère leur demande. Le critère social qu'il
propose favoriserait les meilleurs élèves des Zones d'éducation prioritaires.
Ils ont également réfuté les trois points soulevés par Mgr Maurice Piat.
Si l'Etat n'a pas suivi le diocèse dans son combat devant l'instance
suprême du judiciaire, soutient le Premier ministre, c'est qu'il ne
pouvait aller contre la Constitution. Il explique que l'Etat, sous différents
régimes, ignorait que l'admission d'élèves dans les collèges catholiques
se faisait selon le critère religieux. Il ajoute que l'Èglise n'a jamais
évoqué cette pratique jusqu'à la révélation en cour par l'ancien directeur
du Bureau de l'éducation catholique (BEC), Michael Atchia.
Le jugement de la Cour suprême, l'avocat du gouvernement à Londres,
Lord Lester, et le Conseil privé sont venus confirmer l'avis du parquet.
L'Etat ne pouvait donc pas cautionner une pratique de l'Eglise, qui,
de l'avis de tous, était illégale, explique Paul Bérenger. "Nous n'avons
trahi personne. Ce n'est pas notre faute si tout le monde a constaté
que le critère religieux est anticonstitutionnel."
Le Premier ministre avait bien "essayé de convaincre l'Eglise d'adopter
un nouveau critère" au lieu de faire appel du jugement. Actuellement
selon les déclarations de l'évêque, il est possible que ce dernier soit
d'accord avec l'introduction du critère social. "Nous souhaitons reprendre
le dialogue." Le gouvernement se propose de le faire "à tête reposée".
(source : L'Express de Port Louis)
Pour plus d'informations s'adresser à : Allafrica
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