04.02.04
- Colombie : Des accords sont en
vue .
Le gouvernement de Bogotá et les guérilleros des FARC (Forces Armées
Révolutionnaires de Colombie) s'accordent sur la nécessité d'aboutir
à un accord qui permette la libération des otages en échange de la libération
de rebelles emprisonnés.
L'Eglise estime qu'un accord devient possible. C'est ce qu'a déclaré
à la presse colombienne Mgr Luis Augusto Castro, membre de la commission
de facilitation du dialogue entre les parties et vice-président de la
Conférence Episcopale Colombienne. Pour l'Eglise catholique locale,
l'essentiel est que les négociations avancent "sans altérations de l'Etat
de droit, dans un contexte de vérité, de justice et de réparation" comme
l'a également souligné le cardinal Pedro Rubiano Sáenz, président de
la Conférence Episcopale.
"Pour avancer sur la route de la construction de la paix" a ajouté le
cardinal, "il est indispensable que les auteurs d'exactions contre la
vie humaine et la dignité de la personne reconnaissent le mal qu'ils
ont fait et donnent des signaux, avec des actes réparateurs, de la volonté
de s'intégrer dans la société. Les victimes devraient dans le même temps
laisser de côté leurs sentiments de vengeance et de haine".
Au terme de la première journée de l'assemblée des évêques en cours
à Bogotá, Mgr Castro a déclaré aux journalistes que "des points communs
doivent être trouvés peu à peu, malgré l'existence de nombreuses divergences".
Les parties, par exemple, "sont d'accord sur le fait que les guérilleros
libérés de prison restent en Colombie a condition qu'ils abandonnent
la lutte armée" a précisé le prélat.
Leur permanence en Colombie était en effet une des conditions posées
par le président Alvaro Uribe qui craignait leur fuite à l'étranger,
peut-être auprès de pays "amis" des négociations tels que la France,
directement impliqués dans la question des otages vu que la politicienne
Ingrid Betancourt, enlevée par les FARC en février 2002, a la nationalité
française. Mais le sort des guérilleros n'est pas encore connu, "sur
cet argument, il y a encore des divergences" a ajouté Mgr Castro, qui
indique l'existence de positions contrastantes également sur la manière
de procéder à l'échange de prisonniers. (source : misna)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
Misna
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